Un chirurgien esthétique radié du barreau condamné pour avoir continué à exercer
Connu pour avoir lancé une ligne de cosmétiques à base de fleurs de vigne dans le Beaujolais, le médecin-chef d’une clinique de chirurgie esthétique du nord de Lyon a été radié de l’ordre des médecins en 2022, mais il continuait à pratiquer des actes qui n’étaient pas médicaux selon lui.
Le Figaro Lyon
Il avait continué à pratiquer la chirurgie esthétique dans sa clinique malgré sa radiation de l’ordre des médecins. Connu pour avoir lancé une ligne de cosmétiques à base de fleurs de vigne dans le Beaujolais, le Dr Vincent Auchane a été condamné mardi 3 septembre à une amende de 100 000 euros pour exercice illégal de la médecine, selon les informations du parquet. Progrès confirmé à FigaroL’avocat du chirurgien, absent à l’audience, a évoqué des mesures de confort non médicales, sans toutefois convaincre le tribunal de Villefranche sur Saône.
Retour à l’hiver 2022. Après deux suspensions par le tribunal disciplinaire en 2016 et 2019 pour avoir commercialisé des produits cosmétiques sous son nom, ce qui était alors interdit, le praticien a été radié du tableau des médecins à compter du 1euh Février. Mais il continue, avec deux autres médecins de sa clinique du Grand Lyon, installée à Ambérieux d’Azergues, à pratiquer des interventions. Sur une période de quatre mois, ils traitent une centaine de patients pour un chiffre d’affaires d’environ 130 000 euros.
Locaux non agréés
Le chirurgien avait également agi de la même manière lors de sa suspension en 2016, écopant déjà d’une amende de 100 000 euros, comme le rapporte la presse locale. Cette fois, le tribunal lui a également reproché d’avoir exercé dans des locaux non agréés. L’ARS avait en effet refusé en 2016 de permettre à la clinique de poursuivre ses activités pour des raisons d’assurance, précise Progrès.
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L’ARS avait pourtant reçu, cette même année 2022, un accord de reprise d’activité de la clinique par sa société de médecins. Un accord soi-disant paraphé par l’hôpital Nord-Ouest de Villefranche sur Saône, alors que ce dernier assurait ne pas l’avoir signé. Une plainte pour faux et usage de faux avait ainsi été déposée. La société exploitant la clinique a depuis été liquidée. Le Dr Auchane, qui peut faire appel, devra indemniser l’un de ses anciens associés pour préjudice moral.
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