un adolescent tué et plusieurs blessés, que sait-on du suspect ?
Agé de 36 ans, le suspect semble avoir agi seul. Même s’il n’avait pas encore pu être interrogé mardi soir, le mobile terroriste était d’ores et déjà exclu.
« Peu avant 7 heures du matin, heure locale, le mardi 30 avril, la police a été contactée par des témoins d’une scène particulièrement violente. Plusieurs personnes venaient d’être agressées par un homme armé d’un sabre japonais dans le nord-est de Londres, près de la station de métro Hainaut. Parmi les victimes, un adolescent de 14 ans. Le jeune homme est malheureusement décédé des suites de ses blessures après avoir été transporté à l’hôpital. Selon Gardien, quatre autres personnes auraient été blessées, dont deux policiers qui ont tous deux dû subir une intervention chirurgicale. Même si leurs blessures étaient considérées comme « importantes », leurs jours n’étaient pas en danger. Le pronostic vital des deux autres blessés, passants, n’était pas non plus compromis.
Aux médias britanniques, la police a révélé avoir arrêté le principal suspect de cette attaque au sabre 22 minutes après avoir reçu le premier appel d’alerte. Blessé lorsque sa camionnette a percuté un immeuble, l’homme de 36 ans a également été hospitalisé. Mardi soir, son état de santé n’a pas permis aux enquêteurs de procéder à un premier entretien avec le suspect. Cependant, Louisa Rolfe, commissaire adjointe de la police métropolitaine, a souligné que la police n’avait « jusqu’à présent trouvé aucune trace d’un incident antérieur l’impliquant ». Lors d’une conférence de presse, Stuart Bell, chef de la police locale, a pu affirmer que le suspect ne semblait pas avoir eu de motivation « terroriste ».
Près de 15 000 attaques à l’arme blanche recensées en 2023 à Londres
Selon les premiers éléments de l’enquête, aucun mobile religieux n’a été exprimé et l’individu s’en est pris au hasard aux passants. Il a été neutralisé et immobilisé à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique. Sur les réseaux sociaux, des images montrant un homme vêtu d’un sweat à capuche jaune et armé d’un katana, rôdant dans la rue du quartier circulent. Les autorités ont demandé à ne pas diffuser ce type d’images.
Cette attaque intervient quelques jours avant les élections locales à Londres, et alors que le bilan sécuritaire du maire est vivement critiqué par l’opposition. Le Figaro rappelle que ce type d’attaques à l’arme blanche se sont multipliées ces dernières années outre-Manche. En 2023, ils auraient augmenté de 7 % pour atteindre près de 50 000 cas enregistrés au Pays de Galles et en Angleterre. A Londres, une hausse de 20 % a même été constatée. Avec un peu moins de 15 000 cas, le niveau d’avant Covid a été rattrapé.