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UE : la Chine épingle l’Espagne, les Pays-Bas et le Danemark dans une enquête sur les importations de porc – 18/07/2024 à 13:39

Photo d’archives : Un cochon est nourri dans son enclos dans une ferme de Burgos

La Chine a désigné jeudi le groupe danois Crown A/S, un groupe néerlandais et un groupe espagnol comme cibles de son enquête sur les subventions accordées au porc européen importé en Chine, alors que Pékin intensifie sa réponse aux droits de douane supplémentaires imposés par Bruxelles sur ses exportations de véhicules électriques.

Pékin a ouvert le mois dernier une enquête antidumping sur les importations de porc et de sous-produits de porc en provenance de l’UE, une décision annoncée quelques jours après la décision de Bruxelles sur les véhicules électriques chinois.

La Chine est le premier consommateur mondial de porc et un marché important pour les entreprises européennes, notamment pour les parties du porc qui ne sont pas consommées en Europe.

L’enquête chinoise semble viser l’Espagne, les Pays-Bas et le Danemark, qui sont d’importants fournisseurs de porc à la Chine et qui, selon les analystes, sont considérés comme favorables à l’imposition de droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques fabriqués dans ce pays asiatique.

Toutefois, les 27 ne sont pas parvenus à un accord unanime sur cette mesure et, selon des sources proches du dossier, seuls 12 États membres ont voté en faveur de l’imposition de ces droits lors d’un vote consultatif organisé cette semaine.

Le ministère chinois du Commerce a déclaré jeudi dans un communiqué que les autorités mèneraient l’enquête antidumping en utilisant des échantillons du transformateur de viande danois Danish Crown A/S, du producteur néerlandais Vion Boxtel et du transformateur alimentaire espagnol Litera Meat SLU.

Danish Crown a déclaré jeudi dans un communiqué qu’elle était pleinement engagée dans l’enquête et avait soumis toutes les informations pertinentes aux autorités.

Vion Boxtel et Litera Meat SLU n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires de Reuters.

L’association espagnole des producteurs de porc Interporc a réaffirmé jeudi qu’elle coopérerait pleinement avec l’enquête.

L’enquête chinoise porte sur la viande de porc destinée à la consommation humaine, comme les morceaux entiers frais, froids et congelés, ainsi que les intestins, les vessies et les estomacs de porc.

La Chine a importé pour 6 milliards de dollars (5,48 milliards d’euros) de porc, abats compris, en 2023, dont plus de la moitié provenait de l’UE, selon les données des douanes chinoises.

L’Espagne est le principal fournisseur de porc de l’UE à la Chine, suivie des Pays-Bas, du Danemark et de la France.

L’enquête devrait être terminée d’ici le 17 juin 2025, mais pourrait être prolongée de six mois si nécessaire.

(Reportage de Mei Mei Chu, avec les contributions d’Emma Pinedo Gonzalez à Madrid, Bart Meijer à Amsterdam et Jacob Gronholt-Pedersen à Copenhague, version française Diana Mandiá, éditée par Blandine Hénault)

Ray Richard

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