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Toulouse. Il réalise une fresque géante « pour embellir » le quartier, elle est vite sabotée

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« C’était un grand défi pour moi. » Maxime Perboire, alias AFAT Oneun graffeur de Toulouse, est amer, mais reste positif. Le natif de la Ville Rose a récemment réalisé une œuvre sur un mur en ruine situé en face de la guinguette Place Commune dans le faubourg Bonnefoy. Mais très vite, cela a été saboté.

Une découverte par hasard

L’idée de laisser sa trace sur ce mur du quartier de Bonnefoy est venue par hasard dans un SMS. « Une amie m’a écrit un soir pour me dire qu’elle donnait un concert à la guinguette. Elle m’a envoyé une photo où je voyais ce mur en ruine derrière », raconte le graffeur.

L’envie de s’y installer une œuvre grandeur nature lui vient immédiatement à l’esprit. « J’ai pensé que ce serait cool et amusant de peindre. »

Maxime Perboire s’est ensuite rendu sur place pour sonder les riverains et les gérants de la guinguette Place Commune. Le feu vert est donnéétapes importantes suivies pour créer la fresque.

Quand les proches se salissent les mains avec de la peinture

C’est un petit jongleur qui est apparu sur le mur, vers le 26 juillet 2024. Cette fresque de 16 mètres de haut et 12 mètres de large a été réalisée grâce à une multitude de personnes.

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 » Je n’ai pas été subventionné par la mairieJe suis allé chez mes amis du rugby, du graff et du BTP pour récupérer le matériel, notamment le panier. » Côté peinture, c’est la Maison de la peinture, propriété de Cédric Lascours alias Reso, qui lui a fourni 50 litres « prêts à être jetés ».

Tout le monde a trouvé l’initiative géniale, ils ont voulu m’encourager et me donner un élan.

Maxime Perboire, alias AFAT One
artiste de graffiti

« Ne le prenez pas mal, mais votre travail a été saboté. »

Cette fresque, réalisée grâce à la solidarité, représentait un jongleur, joli clin d’œil aux « associations sociales et artistiques du quartier ». « C’était aussi une envie d’embellir le lieuun mur gris qui s’effondre,mettre en lumière les femmes qui travaillent dans le cirque« , explique le graffeur toulousain.

Après une semaine de travail acharné pour créer ce jongleur, Maxime Perboire apprend que la fresque a été sabotée. Deux jours après l’avoir terminée.

« C’était une amie qui passait dans le quartier. Elle m’a écrit en me disant : « Ne le prends pas mal, mais ton travail a été saboté. » »

Le travail du graffeur a été saboté.
Le travail du graffeur a été saboté. (©Nina Hossein-Zadeh / Actu Toulouse)

« Je connais le caractère éphémère de mon métier »

A l’époque, AFAT One n’avait pas compris. « J’ai trouvé ça honteux et blessant, surtout après toute la bonne volonté et le travail collectif qui se sont déroulés », déplore l’artiste.

Le plus triste pour lui, c’est l’impact que cela a eu sur ses proches qui lui ont apporté leur aide. « Ce sont eux qui ont été les plus déçus. Je sais à quel point mon travail est éphémère. »

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Dans le quartier, la fresque n’est plus. (©Nina Hossein-Zahed / Actu Toulouse)

Contre toute attente, Maxime Perboire fait preuve de beaucoup de positivité. Il préfère prendre du recul et imagine que « ceux qui ont saboté auraient aussi voulu faire un projet d’envergure », sans savoir comment s’y prendre.

Un problème pour s’exprimer à Toulouse

Cet acte, « contradictoire avec sa volonté de créer du beau et de favoriser le travail en commun », ne l’empêchera pas de poursuivre son œuvre.

Il peut néanmoins l’expliquer : « Il manque des lieux d’expression à Toulouse, et cela peut créer de l’amertume. »

L’essentiel, dit-il, c’est de « ne pas rester dans l’égo ». Malgré ce « caillou dans la chaussure », Maxime Perboire compte créer d’autres œuvres sur les murs de Toulouse. « Pour embellir, pas pour être en rébellion », conclut l’artiste.

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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