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TotalEnergies étudie à ce stade une cotation à New York, mais pas une « cotation principale » (Pouyanné dans Le Figaro) – 23/05/2024 à 20:17

Patrick Pouyanné à Versailles, le 13 mai 2024. (PISCINE / LUDOVIC MARIN)

Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a indiqué jeudi qu’il étudiait une cotation « à New York, comme à Paris », sans se prononcer sur la possibilité d’une cotation principale aux Etats-Unis qui fait l’actualité depuis plusieurs semaines.

Interrogé par Le Figaro sur la question de savoir si le groupe étudiait bien « une cotation primaire à New York », le PDG a évoqué « une erreur de traduction » : « Une +cotation primaire+ dans notre esprit n’est pas une +cotation principale+, c’est la cotation de l’action TotalEnergies, à New York comme à Paris », a expliqué le PDG.

Implicitement, le groupe explique vouloir accéder à un format de cotation sur le marché new-yorkais qui correspond à des actions classiques au lieu de certificats de dépôt qui le limitent dans le nombre de transactions.

« Aujourd’hui, nous sommes déjà cotés aux Etats-Unis sous forme d’un certificat de dépôt (ADR), soumis à la réglementation boursière de la SEC (Securities and Exchange Commission, l’autorité américaine des marchés) en tant qu’+émetteur étranger+ (émetteur étranger, NDLR) », a-t-il expliqué.

« A New York, cet instrument (est) moins liquide et moins attractif qu’une action réelle (…) Ce que nous cherchons à faire, c’est juste de pouvoir proposer les actions TotalEnergies sur les marchés européen et américain à la fois », pour augmenter la liquidité, à la réflexion, je dirais qu’il s’agit plutôt de « cross listing » (transversal listing, NDLR) », a-t-il expliqué.

Patrick Pouyanné pourrait présenter une étude à son conseil d’administration à la rentrée.

En révélant fin avril à Bloomberg que le groupe étudiait une éventuelle cotation principale à New York, le PDG, qui tiendra son assemblée générale vendredi, a déclenché la colère de la classe politique, le président Macron demandant des « éclaircissements ». son poste.

Le PDG a expliqué à Bloomberg puis au Sénat que les Américains achètent plus d’actions que les Européens.

Le patron pointe notamment le passage en France au label Investissement socialement responsable (ISR), qui exclut désormais les entreprises exploitant du charbon ou des hydrocarbures non conventionnels, une mesure décidée par Bercy fin 2023.

« Quel est le message que la France a envoyé ce jour-là en arbitrent pour le dogme anti-fossile ? Que la stratégie de transition de TotalEnergies n’était pas pertinente malgré les 4 à 5 milliards que nous investissons dans la transition énergétique, a souligné le PDG.

Près de la moitié des actionnaires de TotalEnergies sont désormais constitués d’actionnaires institutionnels nord-américains (fonds de pension, gestionnaires d’actifs, assureurs…).

« Comment rendre TotalEnergies encore plus attractif sur ce marché américain qui valorise mieux les entreprises que le marché européen ? C’est la question sur laquelle le conseil d’administration souhaitait légitimement une analyse », a-t-il déclaré.

« Je n’ai jamais dit que TotalEnergies quitterait la France, ni même la Bourse de Paris », a-t-il insisté.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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