Les Bayonnais ont obtenu leur maintien grâce à la victoire sur Perpignan qui faisait suite à celle face au Racing à Auxerre.
Comment ce maintien a-t-il été accueilli dans le vestiaire ?
Nous sommes heureux de le finaliser ce soir plutôt que de nous battre jusqu’au bout. Cela nous enlèvera un poids. On n’a pas fait le meilleur match mais il y a quatre points et on maintient. C’est le principal. On ne saute pas de joie. Nous sommes soulagés. Ce championnat est dur, exigeant physiquement et mentalement. Aujourd’hui, ça fait du bien de pouvoir se détendre mentalement.
Étiez-vous au courant de la défaite à Montpellier ?
Oui. Nous savions que nous pourrions maintenir notre position si nous gagnions simplement. On dit souvent qu’il ne faut pas regarder les autres, mais si cela peut nous aider, tant mieux.
Que vous inspire ce maintien ?
Le championnat est super serré. Il ne faut pas sauter les étapes. Nous aurions tort de penser que nous sommes au niveau des autres équipes. Pour ces derniers, ce sont des années d’expérience en Top 14. Je me souviens de la première phrase que j’ai prononcée l’année dernière en arrivant dans ce club : s’il veut exister dans ce championnat, il doit arrêter de faire du yoyo. Pour retrouver une certaine régularité, il faut s’entretenir. Oui, nous sommes un petit club qui se construit, qui grandit. Regardez les installations, le stade, l’effectif, on devient plus attractifs. On construit mais, d’un autre côté, le championnat ne nous laisse pas le temps. Si nous tenons à deux jours de la fin, c’est que nous n’avons pas encore atteint le cap. Cela se fera petit à petit. Mais pendant que nous essayons de grandir, les autres équipes continuent aussi à s’armer. C’est toute la complexité de ce championnat. Nous sommes heureux d’y rester.
À un moment de votre carrière, vous étiez proche du top 6 mais, dans votre tête, seul le maintien était prioritaire ?
Nous étions proches des six mais aussi de la 13ème place. C’est la difficulté de ce championnat. Évidemment, je pense que si on nous avait donné la possibilité de rechercher des résultats plus positifs qui nous auraient projetés dans les six, nous nous y serions lancés à deux pieds. Mais ça se construit. L’important c’est qu’on se maintienne pour une deuxième année consécutive. La saison dernière, nous étions un peu méprisés car nous étions promus. Cette année, nous avons été pris au sérieux et l’année prochaine sera encore plus difficile. Les autres équipes ne dorment pas.
Se tenir à deux journées de la fin, en quoi cela peut-il changer votre regard sur les deux derniers matches ?
Tu joues moins le « connard » (sic) et je préfère ça. Je veux qu’on s’amuse. Cela nous fera du bien de ne pas avoir la pression du résultat même si nous ferons le travail nécessaire pour les gagner tous les deux. Mais nous allons les aborder de manière plus détendue.
Avez-vous un objectif de classement ?
Pas actuellement. Moi, je suis content d’avoir obtenu le maintien. Maintenant on verra si le staff nous en impose un. Mais le personnel est également soulagé. Nous verrons lors de la semaine de reprise ce que nous voulons faire mais il est clair que l’objectif est de gagner les deux matches. Vous vous sentez bien quand vous gagnez. Si on arrive à avoir des sourires et des victoires… Il faut bien finir le championnat. On est maintenu et il n’y aura que du plaisir à jouer ces deux matches.
