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titré en 2022, Montpellier est désormais au bord du précipice

Treizième de la saison régulière, le MHR joue pour rester dans l’élite ce samedi face à Grenoble, finaliste malheureux de la Pro D2. Double ou rien.

Sauvez votre peau dans l’élite. Après une saison chaotique, Montpellier doit assurer sa survie, ce dimanche (18 heures sur Canal +), face à Grenoble, malheureux finaliste de Pro D2, dans ce qui est devenu le traditionnel barrage d’accession/relégation entre les deux divisions. Le MHR était figé sur son sort depuis plusieurs semaines, irrémédiablement condamné à la 13e place du Top 14. « Il ne fait aucun doute que nous sommes la génération qui fait tomber ce club » commence la troisième ligne et le capitaine Lenni Nouchi.

Il y a deux ans, le MHR – plus jeune club d’élite né en 1986 de la fusion des deux clubs de la ville – remportait le premier titre de champion de son histoire. Le voilà désormais au bord du précipice, 21 ans après sa montée en première division (Top 16 à l’époque). Mais le club héraultais a eu le temps de préparer au mieux cette rencontre cruciale. « Nous savons où nous allons, mais nous sommes concentrés sur ce match depuis trois semaines, a rappelé le manager Patrice Collazo. Tout en gardant, en assurant également l’essentiel. J’ai aimé le week-end dernier sur l’état d’esprit et le niveau de jeu. J’ai aimé ce week-end sur l’état d’esprit, malgré une équipe avec beaucoup de turnover. On va mélanger tout ça et on va présenter l’équipe la plus compétitive possible pour jouer à Grenoble.

« Vous ne pensiez pas qu’un jour, compte tenu des moyens investis, vous vous retrouveriez dans cette situation »

Méfiance car Grenoble – qui aura l’avantage de jouer dans son Stade des Alpes à guichets fermés (près de 19 000 personnes) – est un habitué de ce match de barrage. Depuis la mise en place de cette rencontre en 2018, les Isérois y ont participé à trois reprises : remportant l’épreuve de 2018 (contre Oyonnax) mais perdant en 2019 et 2023, respectivement contre Brive et Perpignan. Mais le FCG est l’équipe en forme en cette fin de saison, avec seulement 2 défaites lors de ses 12 derniers matches depuis début mars.

En face, Montpellier a vécu une saison complètement chaotique. Indigne des très hautes ambitions de son président Mohed Altrad. Après un début d’année totalement raté (un succès en 9 matches), le MHR a retrouvé un certain élan avec les arrivées de Bernard Laporte et Patrice Collazo, ne perdant que trois en onze sorties, toutes compétitions confondues, dès la mi-décembre. Avant de rechuter brutalement et d’accumuler une nouvelle fois huit défaites en neuf matches. Un rythme relégué. Seul le rythme encore pire d’Oyonnax les a sauvés…

Didier Bès, figure emblématique du club revenu cet hiver comme entraîneur des avants, s’est entretenu avec Midi librecette saison des catastrophes : « Vous ne pensiez pas qu’un jour, compte tenu des moyens investis, vous vous retrouveriez dans cette situation. Mais force est de constater que c’est la réalité des choses. Chaque année, on dit que le Top 14 se resserre. La dernière journée a encore une fois montré l’incertitude de ce championnat. Et on voit que, dès qu’un détail est mal négocié, comme le recrutement, la gestion du budget, la préparation des gars ou autre, on le paie à un moment donné.

Déjà 11ème l’année dernière

Ces dernières saisons, plusieurs clubs ont connu beaucoup de remous après avoir remporté le Brennus, notamment Clermont (sacré en 2017) et Castres (2018). Avant de redresser la barre. Pour le MHR, le ralentissement dure depuis deux ans, puisqu’il n’a terminé que 11e l’an dernier, après son titre. L’arrivée de Bernard Laporte n’a pas eu l’effet escompté. Des rumeurs de rupture entre une grande partie de l’effectif et le nouveau staff ont même tourbillonné ces dernières semaines. Patrice Collazo dédramatise la situation fin mai : « Nous sommes dans un barrage. Nous n’allons pas nous polluer avec ça. Il y a quelques années j’aurais répondu différemment mais vraiment différemment… »

C’est sur le terrain que la réponse du MHR est attendue. Et, à l’extérieur, il n’a gagné que deux fois cette saison (Racing 92, Oyonnax)… Et de nombreux supporters adverses aimeraient voir les Montpelliérains se faire trébucher. Patrice Collazo préfère en rire (jaune) : « J’en ris, oui, j’en ris… Cela fait vivre un écosystème. Après, je sais que nous sommes attendus au coin de la rue. Il y a quand même un joli casting qui ne manque pas d’artistes, qui ne manque pas d’armes. Mais nous, comme je l’ai déjà dit, nous sommes venus à Montpellier pour une mission.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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