Timides variations des cours boursiers en attendant les banques centrales – 29/07/2024 à 13h34
Photo d’archives : Des traders travaillent sur le parquet de la Bourse de New York
par Claude Chendjou
Wall Street devrait ouvrir en hausse lundi et les Bourses européennes, hormis Paris, sont également dans le vert à mi-séance dans une séance marquée par de légères variations en attendant les réunions de politique monétaire des grandes banques centrales, dont celle de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Les futures sur indices new-yorkais pointent vers une ouverture en hausse de 0,36% à Wall Street pour le Dow Jones, de 0,40% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,59% pour le Nasdaq.
A Paris, le CAC 40 reculait de 0,30% à 7.495,15 points vers 11H00 GMT. A Francfort, le Dax avançait de 0,41% et à Londres, le FTSE progressait de 0,85%, grâce aux valeurs pétrolières.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a progressé de 0,46%. L’EuroStoxx 50 de la zone euro est resté stable (-0,01%), tandis que le Stoxx 600 a progressé de 0,38%.
La tendance positive en Europe est soutenue par le secteur de l’énergie (+1,09%) dans le sillage de la hausse des prix du pétrole alors qu’Israël a promis de frapper durement le Hezbollah après une attaque sur le plateau du Golan occupé par l’Etat hébreu.
En revanche, le secteur européen des transports et des loisirs (-1,13%) souffre, notamment avec Lufthansa (-0,74%) qui annule des vols vers le Liban.
Le secteur européen des télécoms (+0,46%) est en hausse malgré des actes de vandalisme dans plusieurs départements français dans la nuit de dimanche à lundi.
De nombreux résultats d’entreprises tirent également les échanges en Europe, notamment dans le secteur des vins et spiritueux où Heineken (-7,7%) pèse sur Pernod Ricard (-1,41%), Rémy Cointreau (-0,24%) et Diageo (-0,54%), ainsi qu’indirectement sur le secteur du luxe (-1,0%) lié à la Chine.
Sur les marchés, le climat est avant tout à l’attentisme alors que les publications de nouveaux géants technologiques comme Apple, Meta et Amazon sont attendues dans le courant de la semaine.
Sur le front de la politique monétaire, les investisseurs prendront connaissance mercredi des décisions de la Banque du Japon (BoJ) et de la Fed, avant celles de la Banque d’Angleterre (BoE) jeudi.
Du côté des indicateurs macroéconomiques, les chiffres mensuels de l’activité manufacturière en Europe et aux Etats-Unis sont attendus jeudi, tandis que le rapport mensuel officiel sur l’emploi américain sera publié vendredi.
« Cette semaine pourrait bien donner le ton pour le reste de l’été, car nous découvrirons comment les banques centrales réfléchissent aux problèmes auxquels elles sont confrontées », note Arun Sai, stratège multi-actifs chez Pictet Asset Management.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Le titre Abbott Laboratories a chuté de 4,8% en pré-Bourse. La société a été condamnée vendredi par un tribunal à payer 495 millions de dollars de dommages et intérêts pour des allégations selon lesquelles son lait maternisé spécial pour les prématurés aurait provoqué une maladie intestinale.
Nvidia NVDA.O, Alphabet, Amazon, Meta Platforms et Tesla sont en hausse de 0,5% à 0,8% après la récente déroute des valeurs technologiques.
VALEURS EUROPEENNES Heineken HEIN.AS a chuté de 7,7%, deuxième plus forte baisse du Stoxx 600 derrière Recktitt Benckiser (-9,69%), le brasseur néerlandais ayant fait état d’un bénéfice d’exploitation sur les six premiers mois de l’année inférieur aux attentes des analystes. Carlsberg a reculé de 3,39%.
Reckitt Benckiser, fabricant de la formule pour nourrissons Enfamil, est indirectement lésé par la décision de justice rendue contre Abbott Laboratories.
Philips a grimpé de 10,45% alors que le fabricant néerlandais d’appareils médicaux a fait état de résultats trimestriels meilleurs que prévu, grâce en partie à la mise en œuvre de son programme de restructuration.
Merck a progressé de 3,92% après avoir relevé ses prévisions annuelles, notamment suite à une solide performance opérationnelle de sa division santé.
Emeis (ex-Orpea) chute de 17,68% après avoir revu à la baisse sa fourchette de croissance du résultat opérationnel courant avant revenus locatifs (EbitdaR) pour cette année.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans a chuté de près de quatre points de base à 4,1569%, alors que la probabilité d’une baisse des taux de la Fed en septembre est passée à 88%, selon le baromètre Fedwatch du CME Group.
Le rendement du Bund allemand de même échéance a baissé d’environ cinq points de base à 2,348%, le marché anticipant à 100% au moins une deuxième baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) cette année après celle décidée en juin.
Le rendement du Gilt britannique à deux ans est tombé lundi à 3,864%, son plus bas niveau depuis mai 2023, avant une déclaration sur les dépenses publiques de la nouvelle chancelière de l’Echiquier, Rachel Reeves, prévue plus tard dans la journée. Les marchés financiers anticipent également désormais une probabilité de 58% d’une baisse des taux de la BoE jeudi, contre 51% vendredi dernier.
CHANGEMENTS
Le dollar est stable (+0,07%) face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro perd 0,22%, à 1,0833 dollar.
Le yen est resté pratiquement inchangé lundi à 153,66 pour un dollar, le sentiment restant fragile après la plus forte hausse hebdomadaire de la monnaie japonaise depuis fin avril la semaine dernière, dans un contexte de changement des attentes en matière de taux d’intérêt au Japon.
HUILE
Le marché pétrolier, initialement en hausse lundi en début de séance après l’attaque du Golan occupé par Israël, est désormais en légère baisse. Les craintes d’une escalade du conflit au Moyen-Orient ont été éclipsées par les doutes sur la demande chinoise, qui ont fait perdre 1,8% au Brent et 3,7% au WTI la semaine dernière.
Vers 11h10 GMT, le Brent reculait de 0,31% à 80,88 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,36% à 76,88 dollars.
(Écrit par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)