Thomas Jolly cyberharcelé lors des JO de Paris 2024 : Héraultais, candidat de la Reconquête… ce que l’on sait des sept suspects interpellés
Une première vague de « sept arrestations » a été menée cette semaine dans toute la France dans l’enquête sur le cyberharcèlement subi notamment par Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris.
« C’est une première vague d’interpellations, il y en aura d’autres, les enquêteurs vont donner suite »avons-nous prévenu de la même source, confirmant une information de France Info.
Les sept suspects sont six hommes âgés de 22 à 79 ans et une femme de 57 ans. Certains ont été arrêtés et placés en garde à vue en région parisienne, d’autres par les gendarmes de l’Hérault et d’autres encore par des policiers des Alpes-Maritimes.
« Des profils inquiétants »
« Quelques, a souligné une source proche du dossier, ont des profils inquiétants », évoquant, concernant l’un d’eux, un « haine professionnelle ». Ils ont été interpellés entre mardi et jeudi, selon la source proche et le parquet. Ces « sept personnes sont convoquées à l’audience du 5 mars 2025 devant la 17ème chambre, spécialisée en matière de droit de la presse et de liberté d’expression, pour être jugées pour menaces de mort répétées, cyberharcèlement et injures aggravées en raison de l’orientation sexuelle ou vraie ou affiliation supposée à une religion’a indiqué le parquet de Paris.
Plusieurs artistes victimes
L’un des accusés était candidat suppléant lors des dernières élections législatives sous l’étiquette Reconquête, le parti d’extrême droite présidé par Éric Zemmour, a appris franceinfo. Un autre homme interpellé réside dans le Val-de-Marne. Selon les informations de franceinfo, cet homme de 75 ans a pris soin d’effacer le contenu de son ordinateur avant de se présenter à sa convocation devant les enquêteurs.
Thomas Jolly, mais aussi plusieurs artistes ayant participé au spectacle de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur la Seine le 26 juillet, avaient été la cible de cyberharcèlement, de menaces de mort et d’injures aggravées fondées sur l’orientation sexuelle et religieuse.
Enquêtes ouvertes
Dans sa plainte déposée le 31 juillet, Thomas Jolly a dénoncé « être la cible, sur les réseaux sociaux, de menaces et d’insultes à caractère homophobe ou antisémite »a déclaré l’accusation. « Le cyberharcèlement consiste en des propos ou comportements répétés à l’égard d’une personne ayant pour objet ou pour effet une altération de sa santé physique ou mentale, soit par un auteur agissant de manière répétée, soit par plusieurs personnes agissant successivement en meute même en l’absence de concertation entre elles. »se souvient-il.
Les enquêtes ouvertes par le Centre national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) fin juillet ont été confiées à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH).