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TÉMOIGNAGES. « Les besoins sont énormes » : au Liban, le travail difficile des ONG depuis les bombardements israéliens

Depuis le début lundi de la campagne de bombardements de l’armée israélienne, 90.000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile, selon l’ONU. Des ONG sur place tentent de venir en aide à ces personnes.

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Bâtiments détruits par des frappes israéliennes dans le sud du Liban, le 25 septembre 2024. (BILAL KASHMAR / AFP)

Le nombre de déplacés augmente fortement au Liban, suite au lancement de la campagne de bombardements de l’armée israélienne. Selon l’ONU, 90 000 personnes ont dû quitter leur domicile depuis lundi 23 septembre. A cela s’ajoutent les déplacés depuis le 7 octobre. Les ONG multiplient leurs actions, mais c’est parfois difficile et elles ont besoin de soutien financier pour amplifier leur aide.

Dans la ville de Saïda, à 60 kilomètres de la frontière avec Israël, les réfugiés vivent sur des ronds-points ou sur la plage. Il n’y a pas assez de matelas pour tout le monde et les bombardements restent proches, explique Kevin Charbel. Il est chef de mission pour Première Urgence Internationale. Il a pris la route de Saïda mercredi 25 septembre au matin.

« A mi-chemin, je passe devant un grand entrepôt qui a été bombardé à une heure du matin. Et sur le chemin du retour, à Saïda, la tension est visiblement assez intense. On entend les bombardements tout le temps. »

«Toutes les quinze ou vingt minutes, on entend des bombardements.»

Kevin Charbel, de Première Urgente Internationale

à franceinfo

Jusqu’à présent, les autorités ont ouvert 300 écoles et gymnases pour les déplacés. Ce sont souvent les plus pauvres qui se retrouvent là. « Beaucoup ont dormi une ou deux nuits dans la voiture, on voit un niveau de besoin massif », décrit-il Daniele Regazzi, directeur pays de Solidarités International au Liban.

Plusieurs ONG ont également lancé des collectes d’urgence pour tenter de faire face, explique Cyril Bassil, porte-parole à Beyrouth de Care. « Nous mobilisons vraiment le maximum de ressources possibles pour aider le plus de personnes possible. Parce que ce sont des gens qui abandonnent tout en l’espace de quelques secondes. »

De son côté, Action contre la Faim craint que cette campagne militaire israélienne n’aggrave encore l’insécurité alimentaire au Liban provoquée par la crise économique.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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