Tadej Pogacar récupère le Maillot Jaune en remportant en solitaire la première étape de montagne du Tour de France

Lundi, Tadej Pogacar n’avait pas particulièrement cherché à conserver le Maillot Jaune pour la dernière soirée en Italie. Mardi, en voyant le Slovène descendre à une vitesse vertigineuse vers Valloire, où se trouvait la ligne d’arrivée de la 4e étape, la première en montagne, il était évident qu’il avait très envie de le reprendre pour l’arrivée en France.

Comme prévu, « Pogi » a d’abord bénéficié de la supériorité de son équipe, entre le travail de Nils Politt sur le plat, celui de Tim Wellens au pied du Galibier – qui a rapidement condamné les derniers rescapés de l’échappée du jour, Oier Lazkano et David Gaudu – et le tempo imposé par Joao Almeida puis Juan Ayuso dans cette longue montée (23 km à 5,1%). Puis il s’est isolé peu avant le basculement vers la descente en lâchant Remco Evenepoel, puis Jonas Vingegaard, avec qui il était à égalité au classement, dans le dernier kilomètre du col.

Le double vainqueur du Tour a passé le sommet avec huit secondes d’avance sur le Danois et douze sur le Belge. Elle est montée à 35 à l’arrivée sur Evenepoel, deuxième de la station savoyarde devant Ayuso et un Primoz Roglic presque miraculé tant il semblait par moments à la limite ce mardi.

Arrivé avec l’outsider Carlos Rodriguez, le double tenant du titre Jonas Vingegaard concède finalement 37 secondes. Tous les autres, emmenés par Mikel Landa, terminent à plus de 50 secondes et se retrouvent au-delà de la minute au classement général au jeu des bonifications et du temps perdu lors d’un premier week-end qui avait déjà fait des dégâts.

« C’était le plan et nous l’avons bien exécuté, apprécié le numéro 1 mondial. Je voulais faire un gros impact, et aussi prendre des bonus. Je me suis beaucoup entraîné ici, je jouais presque à domicile. J’ai juste fait attention à ne pas partir trop tôt à cause du vent de face. Mais dans la descente, si tu connais le parcours, ça aide. C’était une étape de rêve, encore plus de finir seul.

Tadej Pogacar et son équipe ont donc eu l’idée de mettre la main sur le Tour trois jours avant un contre-la-montre de 25,3 km qui devrait être le deuxième grand moment de la lutte pour le classement général. Ce qui explique que l’échappée, qui avait mis du temps à se former et comptait 17 coureurs, dont sept Français, n’ait jamais pu prendre plus de trois minutes d’avance. Mais on se demande presque pourquoi UAE Team Emirates n’a pas voulu conserver le Maillot Jaune, si c’était pour se comporter comme l’équipe qui le défendait.