quelle est la meilleure option pour Brest en Coupe d’Europe ?
Assurés de disputer une Coupe d’Europe la saison prochaine, les Brestois sont aussi certains qu’ils devront s’exiler loin du stade Francis-Le Blé. Deux options s’offrent désormais à eux : le Roudourou ou le Roazhon Park. Chacun avec ses avantages et ses inconvénients.
« Stade Brestois, Coupe d’Europe. » Cette fois les supporters des « Ty Zefs » ont la certitude de pouvoir chanter ce petit refrain la saison prochaine. Désormais, ils savent aussi qu’ils n’utiliseront pas cette formule lors des matches européens dans leur stade Francis-Le Blé. Le président Denis Le Saint a jeté l’éponge et mis fin aux recours auprès de l’UEFA.
Plus que la sécurité du stade, l’inconvénient majeur de disputer des matchs de Coupe d’Europe au Blé réside dans le manque de terrain autour de ce stade du centre-ville. « Le problème, c’est d’installer des camions de sécurité PC ou de contrôle de télévision au sein d’une école », a expliqué lundi le président Breton. Car si cette opération est possible pour le championnat le week-end, elle est impensable pour les matches européens qui se déroulent en semaine les jours d’ouverture de l’école jouxtant le stade.
Guingamp ou Rennes, proximité ou absence de travail
Le stade brestois se tourne donc vers les départements environnants et particulièrement les stades ayant accueilli récemment des matchs de haut niveau. C’est le cas du voisin guingampais. Si la Coupe d’Europe du Roudourou date de 2015, la petite ville des Côtes-d’Armor a également accueilli l’équipe de France de Mbappé en 2018 lors d’un match amical contre l’Islande.
Si certains travaux seraient nécessaires, comme l’installation de tourniquets pour le contrôle des billets requis dans le cahier des charges de l’UEFA, la proximité géographique constitue un avantage majeur. Si 110 km, parcourus en 75 minutes, séparent Le Blé du Roudourou, il en faut le double pour atteindre le Roazhon Park de Rennes, sans compter les embouteillages, vraisemblablement en semaine.
Mais l’enceinte du Stade Rennais présente aussi des atouts majeurs comme la capacité d’accueil (28 000 places contre 17 000 à Guingamp). C’est aussi un lieu expérimenté dans l’organisation de matches européens depuis six saisons mais qui sera disponible l’année prochaine, Rennes ne participant pas à la Coupe d’Europe.
« Nous sommes tous Bretons »
Si le choix final se portera peut-être sur le coût de location des stades, il ne se fera pas en raison des antagonismes antérieurs. A Guingamp, où une vieille rancoeur oppose les deux clubs depuis l’époque de la relégation du Brest Armorique en 1991, certains estiment qu’il faut passer à autre chose. « Nous sommes tous Bretons », murmure-t-on en interne depuis Guingamp. Tout en rappelant que les deux clubs ne se sont rencontrés que très rarement, 12 fois en Ligue 2 et deux fois en Coupe de France.
Fred Le Grand, le président de Guingamp, et Denis Le Saint, celui de Brest, devraient discuter dans les prochains jours à l’issue de la dernière journée de championnat ce qui en dira plus sur la position finale des Brestois au classement. Le président de Brest pourra également s’entretenir avec Olivier Cloarec, le président de Rennes qui connaît bien le club. Il est né dans le Finistère et a travaillé au stade de Brest de 2004 à 2008 et lors de la saison 2012-2013.