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Suicide assisté : qu’est-ce que Sarco, cette capsule pour mourir qui fait polémique en Suisse ?

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Une capsule de suicide assisté, qui permet de mettre fin à ses jours sans l’aide d’un médecin, pourrait être utilisée « très bientôt », selon l’association qui en fait la promotion.

Cette technologie suscite toutefois de sérieuses inquiétudes en Suisse, où elle pourrait être mise à disposition pour la première fois.

Premier décès d’ici la fin de l’année

Créée il y a quelques mois, l’association baptisée The Last Resort n’a pas souhaité dire exactement « où », « quand » ou « qui » l’utilisera pour la première fois, précisant néanmoins lors d’une conférence de presse à Zurich qu’il est possible que la première mort dans cette capsule intervenir d’ici la fin de l’année.

« C’est tout ce que nous pouvons dire », a déclaré le Dr Fiona Stewart, sociologue spécialisée dans les questions de santé publique et membre consultatif du conseil d’administration de l’association, car « nous ne voulons vraiment pas que le désir de quelqu’un de mourir paisiblement en Suisse se transforme en une réalité ». au cirque médiatique”, dit-elle.

Le suicide médicalement assisté est possible dans le pays alpin, mais cette capsule à l’allure futuriste fait sensation depuis le journal NZZ le dimanche a révélé début juillet qu’il pourrait être utilisé pour la première fois sur le sol suisse.

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Azote dans la capsule

Appelé  » Sarco  » pour le sarcophage, cette capsule se présente sous la forme d’un mini-cabine dans lequel la personne qui souhaite mettre fin à ses jours doit s’allonger.

Elle doit actionner le bouton elle-même après avoir répondu une série de questions pour confirmer qu’elle comprend ce qu’elle fait et libérer de l’azote dans la capsule.

« Après deux ou trois respirations, elle va perdre connaissance et est décédé quelques minutes plus tard », a décrit Mme Stewart.

Personnes gravement malades et physiquement

Un examen psychiatrique il faudra prouver que la personne est en pleine possession de ses facultés.

L’association prévoit de donner accès aux plans de fabrication de la capsule à l’aide d’une imprimante 3D aux personnes âgées d’au moins 50 ans, bien que les demandes de plus jeunes gens sérieusement et physiquement malade peut être pris en considération.

Les coûts de l’azote nécessaire 18 francs suisses (18,60 euros)Le premier suicide utilisant cette capsule devrait avoir lieu dans un « endroit isolé », « face à la beauté de la nature », sur un terrain « privé », a précisé Mme Stewart.

« Plongez dans le repos éternel »

« Je ne peux pas penser à la meilleure façon de respirer de l’air sans oxygène « jusqu’à ce qu’il s’enfonce dans le repos éternel », a déclaré Florian Willet, son PDG et vice-président, qui a ouvert la conférence en expliquant qu’il envisageait lui-même de l’utiliser un jour.

Un premier suicide pourrait être programmé « dès qu’il y aura une personne précise et que tout le monde sera au clair sur cette personne ». Et « dans la mesure où il y aura des gens qui feront la queue, qui demanderont à utiliser le Sarco, il est très probable que cela se produise très bientôt », a-t-il ajouté.

Les autorités du canton suisse du Valais s’y sont toutefois opposées. par une « mesure préventive provisoire à des fins de santé publique », en attendant d’obtenir « des informations et des détails plus substantiels sur l’appareil et son utilisation », a expliqué sur les ondes du RTS Cédric Dessimoz, médecin cantonal adjoint dans cette partie de la Suisse où un premier suicide avait été envisagé, selon le NZZ le dimanche.

« C’est totalement surréaliste »

Parce que la capsule développée par Philip Nitschke, ancien médecin australien connu pour son positions controversées sur le suicide et la fin de vie, est loin d’être unanime.

« C’est totalement surréaliste », a-t-il réagi à laAFP Jean-Jacques Bise, coprésident d’Exit, l’une des organisations suisses qui propose du suicide médicalement assisté.

Le suicide médicalement assisté est désormais réservé aux personnes exposées à de grandes souffrances liée à un état pathologique, une maladie consécutive à un accident. Cependant, selon lui, cette capsule risque perturber le cadre juridique dans lequel opèrent les organismes qui fournissent une assistance médicale pour mourir « dans la dignité ».

« S’il y a des dérapages, les politiques envisageront de faire des lois qui seront certainement beaucoup plus strictes », estime-t-il. « Si un jour on en vient à aider les gens à mettre fin à leurs jours de leur propre chef, il faudra que ce soit une décision prise démocratiquement », dit-il.

Source : AFP

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Eleon Lass

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