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« Star Wars Outlaws », quand l’aventure prend toute la place

Avec Han Solo et Chewbacca mis à l'écart (le jeu se déroule entre les épisodes V et VI de la saga), Kay et Nix prennent le relais en tant qu'intérimaires.

À l’heure où les corporations du divertissement surexploitent les sagas d’antan, comme on diluerait un café avec des litres de lait bantha, il est souvent illusoire d’espérer retrouver l’émotion authentique de la découverte des grands classiques.

Toute la nostalgie du monde et toutes les suites hollywoodiennes ne parviendront jamais à retrouver l’excitation de jeunesse ressentie devant votre premier film. Indiana Jones, Retour vers le futur ou, dans ce cas, La Guerre des étoiles. Nous sommes d’autant plus surpris, devant Les hors-la-loi de Star Wars (prévu le vendredi 30 août sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series), à noter qu’Ubisoft et le studio suédois Massive Entertainment ont néanmoins réussi cet exploit.

Dans

Ubisoft a généralement du mal à nous captiver avec ses histoires alambiquées et maladroitement racontées : en choisissant un scénario d’une simplicité redoutable, des personnages ringards et des dialogues malicieux, Les hors-la-loi de Star Wars s’offre au contraire des enjeux à échelle humaine rafraîchissants. Ainsi, recherchée sur sa planète natale après un braquage qui a mal tourné, Kay vole un vaisseau et se réfugie à l’autre bout de la galaxie. Petit à petit, un membre après l’autre, elle va réunir l’équipe parfaite de renégats, à la manière de Onze océansafin de retenter le casse du siècle et racheter sa liberté.

En chemin, le hors-la-loi (le « hors-la-loi » du titre) sera amenée à se comporter comme telle, en acceptant des boulots de mercenaire : contrebande, sabotage, vol d’objets précieux… Cependant, au cours de cette aventure qui la mènera aux quatre coins de la galaxie, y compris les moins recommandables, Kay devra gérer ses relations avec les différents syndicats du crime : jouez trop contre les intérêts d’une faction, et vous vous retrouvez persona non grata dans des quartiers entiers, contraint de contourner les patrouilles si vous souhaitez poursuivre votre mission.

Nous jouons en solo

Car si Kay se défend avec panache, elle n’est pas non plus une Jedi invincible : elle doit donc, par moments, se faufiler dans des bases impériales sur-sécurisées. Mais contrairement aux jeux d’infiltration plus conventionnels, Les hors-la-loi de Star Wars adopte une approche coquine : même si vous vous faites prendre, la fin de partie n’est pas garantie. Vous vous en sortirez souvent avec un bon coup de poing ou, si l’ennemi en face de vous est mieux équipé, en essayant de le séduire. Le garde ainsi distrait, vous le mettrez plus facilement à portée de votre phalange. Rassurez-vous, La Guerre des étoiles oblige, si le plan A et le plan B n’ont pas fonctionné, il sera toujours possible de se mettre à couvert et de tirer au blaster, tout en débitant des blagues que l’auguste Han Solo n’aurait pas désavouées.

Lorsqu'on affronte seul des armées entières, l'infiltration est souvent la solution la plus simple.

À propos de Solo : Que serait un mercenaire Star Wars sans son Chewbacca ? Le fidèle compagnon de Kay se nomme Nix, une sorte de croisement entre un axolotl et un chat. Il peut se faufiler, activer des interrupteurs, distraire les gardes ou rapporter des objets éparpillés sur le champ de bataille. Un véritable couteau suisse dans une bête, particulièrement agréable et intuitif à contrôler.

Mais l’idée la plus brillante du jeu est certainement la manière dont Kay acquiert de nouvelles techniques et compétences : plutôt qu’un simple système de points hérité des jeux de rôle, le mercenaire doit relever des défis (« Obtenez dix portraits » Ou « Tuez cinq ennemis alors qu’il ne vous reste qu’un seul point de vie ») que lui proposent ses mentors. Un excellent moyen d’encourager le joueur à ne pas s’enfermer dans un seul style de jeu.

Il faut saluer les efforts de Massive Entertainment pour capturer, pendant les près de vingt heures que dure la quête principale, l’esprit d’aventure des meilleurs films de la saga. De la musique aux décors grandioses, du slalom entre astéroïdes aux escarmouches improbables (que l’on remporte malgré tout, même à dix contre un), de sa mise en scène élégante aux dialogues pétillants, Les hors-la-loi de Star Wars est un jeu câlin parfaitement exécuté. S’il n’a pas pour but de renverser la situation, il fera sûrement chavirer le cœur de ceux qui rêvaient de visiter un jour cette galaxie lointaine, très lointaine.

Les séquences spatiales sont parfois ponctuées de joutes avec des vaisseaux ennemis.

L’avis de Pixels

Nous avons aimé :

  • Ce formidable vent d’aventure qui souffle d’un bout à l’autre ;
  • Les décors vivants, vibrants et variés ;
  • Nix, qui, en plus d’être mignon, est en fait très utile ;
  • La durée de vie, courte, qui ne s’éternise pas.

Nous avons moins aimé :

  • Les combats et les boss ne sont pas désagréables, mais pas particulièrement inspirés.

Ceci est plus pour vous si :

  • Tu as toujours voulu être Han Solo.

Ceci n’est pas pour vous si :

  • Les voyages en vaisseau spatial vous donnent la nausée (apportez un sac en papier).

Note de Pixels :

« Allez Chico, payons l’addition ! »

– Brrrrrrrruuuuuooooouuuhh ! (Note de l’éditeur : en dialecte Wookie, cela signifie « 8,5 sur 10 ») »

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Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
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