Marie Toussaint en quête d’un départ
Prise entre socialistes et insoumis, la liste des Écologistes peine à se démarquer à gauche. La menace de finir en dessous des 5%, et donc de n’envoyer aucun élu au Parlement européen, reste sérieuse.
Au loin, tout au bout de la plage du Verdon-sur-Mer (Gironde), une petite délégation d’écologistes s’est arrêtée au sommet d’une dune. Marie Toussaint, tête de liste Verte pour les élections européennes, et son colistier Benoît Biteau, député européen sortant, alertent sur l’installation potentielle d’un élevage industriel géant de saumons, quelques mètres plus loin sous les pins. Pour le moment, une bataille juridique empêche le démarrage des travaux. « Mais il faut rester vigilant »insiste Benoît Biteau, qui craint, entre autres, une pollution du parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde. « Avec les riverains et les groupes mobilisés, nous, les Ecologistes, sommes les seuls à lutter contre ce projet. Nous sommes les seuls à ne pas avoir déserté ce territoire en laissant le RN tranquille, et nous ne le ferons pas »assure Marie Toussaint.
La scène parle d’elle-même. Sur leur petite dune, la dizaine d’Ecologistes donnaient l’impression de prêcher un peu seules dans le désert ce jeudi après-midi. Loin de ceux-là…