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sans briller mais avec autorité, les Bleus lancent bien l’Euro

Victorieuse de l’Autriche en ouverture de son Euro, l’équipe de France (0-1) a laissé entrevoir des promesses qui demandent confirmation.

Envoyé spécial à Düsseldorf

Il faut donc sentir le parfum d’un tournoi international pour retrouver la véritable équipe de France. Solide, sérieux et appliqué. Bien que peu brillante et totalement expérimentée, la bande de Kylian Mbappé est restée fidèle à ses standards en remportant son premier match lundi face à l’Autriche (0-1). Ce n’est pas un hasard car avec Didier Deschamps, la France est toujours sortie victorieuse de sa première bataille depuis 2014. Cela n’assure rien, mais cela permet de croire en tout. Notamment une qualification pour les huitièmes de finale vendredi en cas de victoire contre les Pays-Bas, vainqueurs de la Pologne (2-1) dimanche.

Une équipe de France qui pourrait être améliorée mais est là
Les Bleus n’ont pas tout bien fait lundi soir dans la fournaise de la Düsseldorf Arena, tant mieux, la compétition ne fait que commencer. Mais elle a eu le mérite de valider avec autorité son entrée dans l’euro face à des Autrichiens décevants qui avaient promis l’enfer dans la bataille pour la possession. On reviendra sur ce point tant le duo Kanté-Rabiot a dominé les débats. Dans sa volonté de surprendre et d’exploiter au mieux les qualités d’un groupe impatient d’en découdre après presque trois (interminables) semaines de préparation, Didier Deschamps a donc validé sa volonté de proposer un 4-3-3 quand son équipe a le ballon. et un 4-4-2 à perdre. Il y a une idée. Et du travail… La vision d’ensemble peut être améliorée, mais elle apporte aussi de l’espoir, car le team block, ciment de tous les grands succès internationaux, a déjà vu le jour.

Mbappé décisif et maladroit, l’animation en cours
Avec un système de jeu pensé pour lui, censé le soulager presque totalement du travail défensif qu’il déteste, Kylian Mbappé doit dans le même temps prendre ses responsabilités à la tête de l’attaque. Ce dernier point ne l’a jamais dérangé, bien au contraire, il est né pour ça et ne vit que pour ça. D’entrée, après une belle action collective initiée par Griezmann et relayée par Hernandez puis Rabiot, réchauffant les gants de Pentz (9e). Par la suite, ça a été plus brouillon, avec des permutations pas toujours bien ressenties avec Thuram, précieux dans son repli mais discret offensivement. Les deux doivent faire mieux.

Pourtant, grâce au travail de sape de Dembélé, qui avait contraint le latéral gauche de la défense autrichienne à récolter deux cartons jaunes et à ne plus pouvoir se tromper, le capitaine des Bleus est là pour débloquer la situation, avec réussite et un but contre son camp de Wöber (0-1, 38ee). Il aurait pu mettre fin au suspense en ne ratant pas son incroyable face à face (55ee). Au-delà de Mbappé et Thuram, dont on attend davantage dès vendredi face aux Pays-Bas, l’animation offensive des Bleus reste un travail en cours, même si Dembélé a montré qu’il avait du feu dans les jambes. Réviser.

Kanté, le retour gagnant
C’était l’une des grandes questions du début de l’Euro. N’Golo Kanté allait-il répondre à l’intensité d’un match international, après son départ en Arabie Saoudite, un championnat peu connu pour son niveau de jeu ? Associé à Adrien Rabiot, et avec Antoine Griezmann en renfort, le champion du monde 2018 donnait l’impression de n’avoir jamais quitté la sélection. Saignant, incisif, disponible, il a fait vivre un enfer aux Autrichiens. Un délice pour sa famille. Un cauchemar pour les autres. Son duo avec Rabiot et les promesses du jeu du triangle avec Griezmann, jamais le dernier à afficher son intelligence de jeu, réclament une suite.

Depuis le début du rassemblement, tous les Bleus ne cessent de vanter son niveau et on a compris pourquoi lundi soir. S’il a disputé autant de matches en deux semaines avec l’équipe de France (3) que lors des 35 mois précédents, N’Golo Kanté a surtout pris note de l’avenir. Impossible de le sortir du onze de départ, tant sa place est sur le terrain.

Le choc tant attendu face aux Pays-Bas
Dans une fin de match électrique, avec Kylian Mbappé contraint de quitter le terrain le nez en sang, les vice-champions du monde ont tenu bon face à la pression autrichienne. A l’image d’un Mike Maignan serein, malgré les occasions manquées par ses attaquants (55ee66e68e, 90+4). L’essentiel est fait. L’ensemble est à revoir. Mais les promesses sont là. Et c’est déjà beaucoup quand on connaît la densité d’un euro. Vendredi contre les Pays-Bas, il faudra sans doute en faire plus. On verra vite si les Bleus ont quelque chose sous le capot.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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