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Au Pakistan, une peine de prison suspendue pour l’ancien premier ministre Imran Khan

Un tribunal d’Islamabad suspendu, lundi 1ereuh En avril, quatorze ans de prison pour corruption contre l’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan et son épouse, dans une affaire concernant des cadeaux reçus lorsqu’il était au pouvoir, a annoncé son parti. L’homme de 71 ans fait toujours l’objet de deux condamnations dans des affaires distinctes : dix ans de prison pour divulgation de documents classifiés et sept ans pour mariage illégal.

Ces trois condamnations ont été annoncées quelques jours avant les élections législatives du 8 février, auxquelles il n’a pas pu se présenter, car incarcéré depuis août et inéligible. M. Khan impute à l’armée ses ennuis judiciaires, destinés, dit-il, à empêcher son retour au pouvoir. Le tribunal « n’a accordé qu’un accès limité aux avocats (d’Imran Khan et de sa femme, Bushra Bibi) et a rendu un verdict hâtif sans permettre à la défense de conclure son argumentation »a déclaré Ahmed Janjua, porte-parole de son parti, Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI).

Les partisans d’Imran Khan espéraient un acquittement dans cette affaire. Mais le tribunal a statué que seule la peine de prison était suspendue, et que d’autres audiences étaient prévues pour débattre de la peine elle-même. Il est important que l’ex-Premier ministre soit acquitté, et pas seulement que ses peines de prison soient annulées, s’il veut pouvoir à nouveau exercer des fonctions publiques.

Revente de cadeaux au prix fort

L’ancien chef du gouvernement était accusé d’avoir reçu, lorsqu’il était au pouvoir, des cadeaux dont il avait sous-estimé la valeur avant de les revendre au prix fort. Tous les cadeaux doivent être déclarés et seuls ceux d’une valeur inférieure à un certain montant peuvent être conservés ou achetés à un prix officiellement convenu.

Imran Khan avait bénéficié de la faveur des militaires pour être élu en 2018, mais l’ancien joueur de cricket vedette est ensuite tombé en disgrâce et les a accusés d’avoir orchestré son éviction du poste de Premier ministre en avril 2022. Le PTI a déclaré que l’objet d’une vaste répression avant le Élections de février, qui ont contraint ses candidats à se présenter comme indépendants.

De nombreuses allégations de manipulation ont accompagné ces élections, après que les autorités ont coupé le réseau de téléphonie mobile le jour du scrutin et que le décompte a duré plus de vingt-quatre heures. Les partisans d’Imran Khan sont sortis vainqueurs du vote, mais avec une avance insuffisante pour former le gouvernement. Ils ont laissé le champ libre à une coalition dirigée par le nouveau premier ministre Shehbaz Sharif, qui aurait bénéficié du soutien de l’armée.

Lire l’analyse | Article réservé à nos abonnés Le pire des cas au Pakistan, entre élections truquées et crise économique

Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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