Salim Berrada, surnommé le «violeur de Tinder», condamné à 18 ans de réclusion criminelle
Ce photographe de 38 ans a été reconnu coupable de 12 viols et 3 agressions sexuelles. Il a également été interdit de séjour sur le territoire français.
Salim Berrada, 38 ans, a été condamné ce vendredi 29 mars à 18 ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris. Ce photographe était jugé pour avoir violé ou agressé sexuellement 17 jeunes femmes entre 2014 et 2016. Les plaignantes, âgées de 18 à 28 ans au moment des faits, dénonçaient des baisers forcés, des fellations imposées ainsi que des pénétrations numériques et vaginales non consensuelles.
Il a été reconnu coupable vendredi soir de 12 viols et 3 agressions sexuelles. Le tribunal l’a acquitté de deux viols, estimant que les preuves manquaient et que le doute devait lui être favorable. Le tribunal a jugé « caractère particulièrement organisé »UN « procédure opératoire éprouvée » et le «caractère sériel de ces crimes et délits»juge « particulièrement inquiétant », tout comme le nombre de victimes, a indiqué le président Thierry Fusina. L’accusé de nationalité marocaine a également été interdit de séjour sur le territoire français (ITF).
Vertiges et souvenirs flous
Arrivé en France à l’âge de 18 ans puis diplômé d’une école d’ingénieur, Salim Berrada se lance dans la photographie en 2013. Le jeune homme s’installe à Paris et se fait rapidement un petit nom sur les groupes Facebook mettant en relation photographes et apprentis mannequins.
« Ce côté à la fois sauvage et distingué m’attire, j’aimerais vous avoir sous mon objectif », » a écrit Salim Berrada à des dizaines de jeunes femmes sur différents réseaux sociaux. Après quelques échanges ponctués de compliments et de plaisanteries, il leur propose de les photographier gratuitement car ils « l’inspirer ». Flattées d’interagir avec ce photographe en herbe, certaines jeunes femmes ont accepté de se rendre au studio de Salim Berrada, dans le 20e arrondissement de Paris, pour une séance photo.
Sur place, le photographe a incité les jeunes femmes à boire de l’alcool avant le tournage. Au début, les plaignants ont décrit « vertiges », « la sensation de ne plus contrôler ses muscles »de la « souvenirs flous » même « un trou noir ». Tous représentaient un Salim Berrada qui changeait brusquement de visage, lui sautait dessus par surprise et leur imposait des actes sexuels violents malgré leurs refus répétés. Des traces de MDMA, communément appelée ecstasy, et de substances aux propriétés sédatives ont été retrouvées dans les cheveux de plus de la moitié d’entre eux.
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« Un mode opératoire très bien rodé »
Malgré les témoignages glaçants des plaignants, assis les uns à côté des autres pendant les deux semaines du procès, l’accusé a persisté dans ses dénégations. Il parlait de relations sexuelles consensuelles ou qui n’existaient tout simplement pas. Salim Berrada a assuré que les jeunes femmes « savait dès le début qu’il ne les invitait pas seulement pour les photos et que ce n’était pas seulement professionnel ». Selon lui, certaines jeunes femmes ont porté plainte car elles regrettaient d’avoir couché avec lui la première nuit et se sentaient « utilisé ».
Une peine de dix-neuf ans de réclusion criminelle assortie d’une interdiction définitive du territoire français a été requise par le procureur général, Philippe Courroye. Le magistrat a relevé plusieurs éléments « saillant » de cela « dossier exceptionnel »: « le mode opératoire très bien rodé, sournois et compulsif » de l’accusé, le « dangerosité extrême » de cela « chasseur », « accro au sexe et à la prédation ». « Il est dangereux » Aussi « parce qu’il n’a aucune capacité d’introspection »a ajouté le magistrat, rappelant qu’il est également mis en examen dans une autre affaire pour des faits similaires. « Comment peut-on s’attendre à un changement de comportement… il ne reconnaît rien »» a déploré le procureur général.