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Risque « important » d’épidémie suite à un glissement de terrain en Papouasie-Nouvelle-Guinée

Dans cette image extraite d'une vidéo, des images d'un drone montrent un glissement de terrain dans le village de Yambali, dans les hautes terres de Papouasie-Nouvelle-Guinée, le 27 mai 2024.

Les survivants du glissement de terrain meurtrier qui a décimé un village entier en Papouasie-Nouvelle-Guinée sont confrontés à une situation difficile. « risque important d’épidémie » et n’ont pas encore reçu suffisamment de nourriture et d’eau potable, a prévenu jeudi 30 mai l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Six jours après la coulée qui a enseveli une localité de la province d’Enga, au centre du pays, le bilan humain reste incertain. Le gouvernement affirme qu’environ deux mille personnes ont été enterrées, mais les images satellite ainsi que les experts en catastrophes et les autorités locales suggèrent un bilan bien inférieur.

Jeudi, l’OIM a déclaré que les sources d’eau étaient contaminées et que le risque de maladie augmentait. « Les ruisseaux qui coulent (entre) les débris sont contaminés et présentent un risque épidémique important »» a déclaré l’OIM, qui a notamment émis une alerte concernant le paludisme.

Après le glissement de terrain, les habitants des deux quartiers touchés, Yambeli et Lapak, ont creusé la terre pour tenter de retrouver les disparus. Des témoins ont rapporté que l’odeur émanant des cadavres était devenue insupportable. Les autorités locales ont indiqué que six à onze corps avaient été retrouvés.

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Le bilan des morts probablement inférieur

L’OIM a déclaré qu’elle avait fait de la livraison d’eau potable, de comprimés de purification et de produits alimentaires essentiels sur le site une priorité absolue. « Le manque d’informations précises sur les zones et les populations touchées entrave la planification et la fourniture efficaces de l’aide humanitaire »a prévenu l’organisation.

Sandis Tsaka, administrateur de la province d’Enga, a déclaré jeudi à l’Agence France-Presse que le bilan des morts s’élevait probablement à « des centaines » plutôt que des milliers. Selon lui, les survivants traumatisés n’ont pas été en mesure de fournir des informations fiables sur leurs proches toujours portés disparus.

« Les sauveteurs commencent à rassembler des informations sur qui était présent et combien de personnes ont été touchées »a déclaré M. Tsaka, qui espère que les premiers chiffres seront confirmés vendredi en fin de journée.

Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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