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Rishi Sunak présente des excuses officielles après un rapport accusant plusieurs gouvernements

L’enquête dénonce surtout la responsabilité des gouvernements successifs, qui ont tardé à agir lorsque le scandale a éclaté.

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Le Premier ministre Rishi Sunak fait une déclaration suite à la publication du rapport final de l'enquête sur le sang contaminé, le 20 mai 2024 à Londres.  (JESSICA TAYLOR / PARLEMENT ROYAUME-UNI / AFP)

Après sept années de travail et l’audition de milliers de témoins et l’examen de dizaines de milliers de documents, l’enquête publique sur le scandale du sang contaminé au Royaume-Uni, qui a fait près de 3 000 morts, a rendu ses conclusions, lundi 20 mai. dans un rapport.

Entre les années 1970 et 1990, des milliers de personnes atteintes d’hémophilie ou ayant subi des opérations chirurgicales ont été infectées par le virus de l’hépatite C et le VIH après avoir reçu des transfusions sanguines. « Cette catastrophe n’était pas un accident. Les contaminations se sont produites parce que les responsables – médecins, services de transfusion sanguine et gouvernements successifs – n’ont pas donné la priorité à la sécurité des patients.« , a insisté l’ancien juge Brian Langstaff, nommé en 2018 pour diriger cette vaste enquête, cité dans un communiqué.

« L’ampleur de ce qui s’est passé est horrible« , décrit l’ancien magistrat dans son rapport de plus de 2.500 pages. La décision d’ouvrir une enquête publique pour faire la lumière sur ce drame a été prise en 2017 par le gouvernement. En raison de la pénurie de sang, le service public de santé, le National Health Service, s’est tourné vers des fournisseurs américains qui ont payé leurs donneurs, parmi lesquels se trouvaient des prisonniers et des membres d’autres groupes présentant un risque important d’infection.

Le rapport dénonce la responsabilité des gouvernements successifs, qui ont tardé à agir lorsque le scandale a éclaté. « Il est désormais temps de reconnaître ce désastre au niveau national et d’accorder une juste compensation à tous ceux qui ont subi un préjudice.« , note Brian Langstaff.

« Je tiens à m’excuser de tout cœur et sans équivoque pour cette terrible injustice.« , a déclaré le chef du gouvernement devant le Parlement, après la publication de l’enquête. évoquant un « jour de honte« Pour l’Etat britannique, Rishi Sunak a souligné que son gouvernement dévoilerait le 21 mai un programme de compensation face à ce qui est considéré comme »la pire catastrophe médicale » de l’histoire du système de santé publique britannique, le NHS.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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