Nouvelles

Le tribunal administratif de Paris autorise la manifestation d’ultradroite du « Comité 9 Mai »

Des membres du groupe d'extrême droite Comité du 9 mai, lors du 29e anniversaire de la mort de Sébastien Deyzieu, à Paris, le 6 mai 2023.

Un an après l’émoi suscité par un défilé dans les rues de la capitale de centaines de néofascistes arborant des croix celtiques, des tatouages ​​nazis et des chants racistes, le tribunal administratif de Paris a autorisé samedi 11 mai la manifestation organisée par le « Comité du 9-Mai ». , le même après-midi à Paris. Saisi en référé par le groupuscule, la justice a annulé l’arrêté d’interdiction prononcé le 6 mai par la préfecture de police, estimant qu’il s’agissait « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester ».

Le préfet Laurent Nunez a soutenu cela l’existence de risques de  » ordres «  et D’« atteintes à l’ordre public »évoquant les visages illicitement cachés dans le cortège du 6 mai 2023 ou les slogans scandés à cette occasion – dont le nationaliste « Europe, jeunesse, révolution ! » ».

« L’histoire des débordements de manifestations, où de tels slogans ont été scandés, fait craindre, dans un contexte social et international tendu, que des propos nationalistes appelant à la haine et à la discrimination soient tenus », a expliqué le préfet dans son arrêté. Le haut responsable a enfin évoqué le « village antifasciste » également annoncé le 11 mai, à deux pas du défilé du « Comité du 9 mai ». De quoi avoir peur «des affrontements avec des militants aux opinions antagonistes».

Un rassemblement de petits groupes identitaires

La justice invalide donc le revirement de la préfecture face à l’un des principaux cortèges de l’ultra droite. En 2023, le préfet, Laurent Nuñez, affirmait qu’aucun risque avéré de trouble à l’ordre public ne pouvait légitimer une interdiction. Les images des 600 militants cachés sous des capuches, prêts à menacer les badauds ou les journalistes trop curieux qui déambulent dans le 6e arrondissement, avait suscité l’indignation sur les réseaux sociaux et dans les rangs de la gauche. Accusé à l’époque d’être plus laxiste dans son traitement de l’extrême droite que des opposants à la réforme des retraites, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait chargé les préfets d’interdire par décret toute manifestation à l’initiative de « tout militant d’ultra droite ou d’extrême droite, ou toute association ou collectif, à Paris comme partout dans le pays ».

Peu importe les alertes de la place Beauvau, le « Comité du 9 mai » a rapidement annoncé la date de son prochain défilé : le 11 mai 2024. Un rendez-vous d’autant plus important pour le petit groupe qu’il commémore cette année le 30e anniversaire du décès. de Sébastien Deyzieu. Ce jeune militant de l’Œuvre française, un petit groupe pétainiste, est tombé d’un toit le 7 mai 1994 après une course-poursuite avec la police lors d’une manifestation. Ce dernier, convoqué « contre l’impérialisme américain » à l’appel notamment du GUD (Groupe Union Défense, organisation étudiante d’extrême droite connue pour sa radicalité et sa violence), avait déjà été interdite par la préfecture.

Il vous reste 58,25% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page