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Nouvelles

Des militants anti-GPA viennent chercher le soutien du Vatican

La réunion n’était pas à l’ordre du jour papal du jeudi 4 avril, mais elle a eu lieu. Le pape François a reçu, peu après 8 heures du matin et pendant une trentaine de minutes, un groupe de militants en faveur de l’interdiction internationale de la maternité de substitution (GPA). Parmi eux se trouvait Olivia Maurel, 32 ans, elle-même née par GPA, grâce à une mère porteuse sollicitée aux Etats-Unis.

« Le Pape a semblé ému et préoccupé par ce que nous lui avons dit », explique la jeune femme. Depuis plusieurs mois, Olivia Maurel est devenue, à plein temps, la porte-parole bénévole de la déclaration de Casablanca, signée en 2023 par plusieurs personnalités de la capitale marocaine. Cette initiative internationale, coordonnée par l’Association française des juristes pour l’enfance, qui milite activement contre l’extension de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes célibataires, tient sa deuxième conférence internationale à Rome, vendredi 5 et samedi 6 avril.

« En venant ici, je suis surtout venu chercher le soutien du chef de l’Etat qu’est le Pape »détaille Olivia Maurel, qui tient à préciser qu’elle est « non croyant », « féministe » Et « pas d’accord avec toutes les positions de l’Église ». La voix du pape, estime-t-elle, peut peser dans ce débat. « Quand il parle, les chrétiens écoutent. Aux États-Unis, certaines femmes, comme ce fut le cas de ma mère, le font en invoquant la générosité chrétienne. Le pape peut les faire changer d’avis, tout comme il peut influencer la décision de certains parents parrains. »

« Le Pape savait parfaitement de quoi nous parlions »

Devant le petit groupe, qui comprenait également le président de la Fédération européenne des associations familiales catholiques, Vincenzo Bassi, le pape a décrit la maternité de substitution comme « esclavage » et discuté du lien génétique entre un enfant et la femme qui le porte. « Le Pape savait parfaitement de quoi nous parlions. Il est très compétent »insiste Olivia Maurel.

La veille, les membres de la Déclaration de Casablanca se sont longuement entretenus avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège. « Nous avons travaillé ensemble pour mettre en place une convention internationale interdisant la maternité de substitution »développe Bernard Garcia Larrain, juriste franco-chilien et l’un des leaders de cette initiative.

Une initiative à l’ONU ?

« Nous avons discuté avec lui de la possibilité de porter des initiatives à l’ONU, qui pourraient être soutenues par le Saint-Siège, mais aussi par d’autres parties, comme les pays arabes »il continue. « Vous ne faites que commencer » a déclaré, selon Bernard Garcia Larrain, le cardinal italien. Les militants et le cardinal ont notamment évoqué la possibilité de créer un traité similaire à celui sur l’interdiction des armes nucléaires, entré en vigueur en janvier 2021. Le Saint-Siège a été, en 2017, l’un des premiers États, à sortir du 93, pour adhérer.

Le sous-secrétaire aux relations du Saint-Siège avec les Etats, chargé des dossiers multilatéraux, Mgr. Miroslaw Wachowski doit participer, vendredi 5 avril, à l’ouverture de la conférence de Rome, parmi des experts dont les origines témoignent d’une « forme d’union sacrée autour de la cause ». Des membres d’associations familiales catholiques côtoieront des députés de la gauche italienne, la féministe suédoise Kajsa Ekis Ekman ou encore des membres du Collectif pour le respect de la personne (Corp). Certains groupes féministes ont cependant préféré refuser l’invitation des organisateurs de cette conférence, en raison de « divergences » sur l’avortement, a-t-on appris. La Croix.

« Un enfant est toujours un cadeau et jamais l’objet d’un contrat »

Au Vatican, le sujet n’est pas nouveau. Lors de son discours devant les membres du corps diplomatique accrédités auprès du Saint-Siège, en janvier 2024, François s’est exprimé pour la première fois explicitement sur le sujet. « Je trouve regrettable la pratique de la gestation pour autrui, qui porte gravement atteinte à la dignité de la femme et de l’enfant »dit-il alors, décrivant GPA comme« exploitation d’une situation de nécessité matérielle de la mère ». « Un enfant est toujours un cadeau et jamais l’objet d’un contrat »ajouta-t-il, souhaitant « un engagement de la communauté internationale à interdire cette pratique au niveau universel ».

Mais surtout, ces entretiens des membres de la Conférence de Casablanca avec le pape et le cardinal Parolin interviennent quelques jours avant la publication attendue d’un document du dicastère pour la doctrine de la foi sur la dignité humaine. Parmi les thématiques présentes au cœur de ce texte, qui doit être dévoilé lundi 8 avril, la maternité de substitution devrait figurer en bonne place, aux côtés de sujets sensibles comme le genre, l’homosexualité, mais aussi le respect dû aux migrants.

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Pour Francis, la maternité de substitution « porte gravement atteinte à la dignité des femmes et des enfants »

Lors de son discours devant les membres du corps diplomatique accrédités auprès du Saint-Siège, en janvier 2024, François s’est exprimé pour la première fois explicitement sur le sujet. « Je trouve regrettable la pratique de la gestation pour autrui, qui porte gravement atteinte à la dignité de la femme et de l’enfant »dit-il alors, décrivant GPA comme« exploitation d’une situation de nécessité matérielle de la mère ». « Un enfant est toujours un cadeau et jamais l’objet d’un contrat »ajouta-t-il, souhaitant « un engagement de la communauté internationale à interdire cette pratique au niveau universel ».

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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