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Le Parlement européen a voté le «pacte migratoire»

Il met également en place un système de solidarité entre États membres pour la répartition des réfugiés. Mercredi 10 avril, le Parlement européen a adopté « le pacte sur la migration et l’asile ». Jugé beaucoup trop timide pour la droite européenne, le texte prévoit un « système de filtrage » des migrants arrivant sur le sol de l’UE. Quand les pays les plus touchés, comme l’Italie et la Grèce, souhaitaient une procédure leur permettant de ne pas laisser les bateaux à quai, ils devront se contenter d’une « procédure à la frontière ». Celui-ci visera à identifier les immigrés illégaux les moins susceptibles de rester sur le territoire européen.

La difficile mise en œuvre du système de solidarité au sein des pays membres

Si une répartition équitable entre tous les pays membres n’est toujours pas mise en place, un système de solidarité obligatoire est organisé pour aider les pays où arrivent de nombreux exilés, comme l’Italie, la Grèce ou l’Espagne. Ainsi, la règle actuelle selon laquelle le premier pays d’entrée dans l’UE d’un étranger en situation irrégulière est responsable de sa demande d’asile est maintenue. Il y aura cependant quelques concessions. En conséquence, il a été voté que les autres pays membres doivent contribuer en prenant en charge les demandeurs d’asile sur leur sol ou en apportant une contribution financière ou matérielle au profit du pays. La Pologne et la Hongrie sont les Etats les plus réticents à ces mesures.

Maintenir une immigration clandestine très élevée

On ne peut que constater que le texte s’éloigne totalement d’un retour systématique des migrants malgré la pression migratoire que connaît l’Europe. Roberta Metsola, qui estime que cette immigration est « absolument nécessaire pour l’Europe » dira sur Twitter : « Nous avons écrit une page d’histoire ». Et d’ajouter : « Nous y travaillons depuis plus de dix ans, mais nous avons tenu parole. Un équilibre entre solidarité et responsabilité, telle est la voie européenne. Ce vote marque également une nette victoire de la gauche du Parlement. Le chancelier allemand Olaf Scholz y voit une « mesure historique indispensable » qui « limite la migration irrégulière et soulage enfin les pays particulièrement touchés ». Résignés, les Italiens, par la voix de leur ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, ont estimé que c’était « le meilleur compromis possible ».

Eleon Lass

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