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rémunération en master, statut, contenu de l’enseignement, un mois après l’annonce de la réforme, les zones d’ombre persistent

Dans une école primaire le premier jour de l'année scolaire, à Corbeil-Essonnes (Essonne), le 4 septembre 2017.

Les syndicats enseignants attendaient depuis un mois une présentation officielle de la réforme de la formation, dont les grandes lignes ont été annoncées de manière inattendue par le président de la République, Emmanuel Macron, le 5 avril. Initialement fixée au 24 avril avant d’être, en l’espace d’une semaine, reporté au 6 mai, ramené au 25 avril, boycotté par toutes les organisations syndicales dénonçant un « forme inacceptable de désinvolture et de mépris »une réunion a finalement eu lieu lundi 6 mai, rue de Grenelle, en présence de la ministre Nicole Belloubet.

A l’issue de cet échange – le premier sur le sujet depuis novembre 2023 – le ministre de l’Éducation nationale a confirmé le positionnement des concours au terme de trois années de licence – et non plus à partir d’un bac + 5 comme c’est le cas. aujourd’hui -, suivis de deux années de master « professionnalisant » et rémunéré au sein des nouvelles « Écoles normales supérieures du professorat ».

Des incertitudes demeurent cependant quant au cadre général de cette réforme, alors que les textes doivent être présentés au comité ministériel de l’administration sociale le 21 mai, et que les premiers concours bac + 3 sont prévus pour juin 2025. Le statut des admis et leurs rémunérations de formation, qui constitueront une nouveauté importante, ne sont donc pas stabilisées. Signe que les annonces présidentielles ont précédé les décisions finales, certains éléments nouveaux ont été présentés lundi.

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Alors qu’Emmanuel Macron avait déclaré que les lauréats du concours recevraient 1 400 euros par mois en première année de master – comme l’évoquait également un document préparatoire dont le contenu avait fuité fin mars -, Rue de Grenelle a annoncé que La rémunération prévue pour cette première année, où les étudiants effectueront des « stages d’observation », était finalement de 900 euros net.

Les services du Premier ministre, Gabriel Attal, avaient évoqué ce montant devant la presse le 5 avril, mais ce point est en discussion entre l’Éducation nationale, Matignon et Bercy depuis plusieurs semaines. Les futurs enseignants percevront alors 1 800 euros durant leur master 2, tout en travaillant à temps partiel dans l’établissement. Il a également été annoncé lundi que les admis aux nouveaux concours seraient engagés auprès de l’État pour cinq ans, ce que l’Elysée n’avait pas précisé début avril.

« De graves inexactitudes », selon le SNES-FSU

La confusion autour de ces éléments tient à l’indétermination du statut des futurs admis au concours, « encore à l’étude ». Selon les syndicats, le ministère évoque le statut des « stagiaire en alternance » en master 1 et « fonctionnaire stagiaire » – avec la grille de rémunération correspondante – uniquement en master 2. Un point qui laisse perplexes les représentants de la profession, alors que l’obtention d’un concours de la fonction publique ouvre normalement immédiatement le droit au statut de fonctionnaire.

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Cammile Bussière

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