RAPPORTS. Après 66 heures de course, ils franchissent la ligne d’arrivée de La Diagonale des fous
A 1,5 kilomètres du stade de La Redoute, ce dimanche 20 octobre vers 15 heures, les marches sont hésitantes. La pente, raide et glissante, laissait des traces sur les jambes et les vêtements. Sophie, le dos courbé, saisit les mains de son mari pour avancer les derniers mètres qui la séparent du stade. François, au teint pâle et aux jambes tremblantes, est aidé par son fils qui le soutient par le bras et l’aide à mettre un pied devant l’autre. Les genoux de Valérie sont sanglés et sanglés.
Ils viennent de parcourir près de 175 kilomètres depuis Saint-Pierre, dans le sud de l’île, et s’apprêtent à franchir la ligne d’arrivée de la Diagonale des fous après près de 66 heures de course sur les sentiers.
29% des coureurs ont abandonné
A moins de 15 minutes de l’heure limite, fixée à 16 heures, la pression monte pour Abderrahim Latifi, les jambes couvertes de boue et les yeux plissés derrière ses lunettes. «Je suis à la limite depuis le débutraconte le coureur bordelais de 52 ans, qui participe à sa première Diagonale. A Cilaos, au pied du Taibit, au Piton des Orangers… Il n’y a pas un endroit où je suis passé paisiblement. »
Au bout du parcours, à quelques centaines de mètres de l’arrivée, des supporters l’attendent. Ils l’acclament, applaudissent et courent avec lui jusqu’au bout. Une euphorie qui lui donne…