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Raids israéliens meurtriers à Gaza, Israël en alerte après des menaces de l’Iran – 12/04/2024 à 11:34

Des Palestiniens regardent avec peur un nuage de fumée après un bombardement israélien sur le marché de Firas à Gaza, et un enfant met ses mains sur ses oreilles, le 11 avril 2024 (AFP/-)

Les forces israéliennes ont mené de nouveaux raids meurtriers dans la bande de Gaza dévastée par six mois de guerre, a annoncé vendredi le Hamas, sur fond de craintes d’une réponse iranienne à une frappe attribuée à Israël contre le consulat iranien à Damas.

Alors que les médiateurs – Qatar, Egypte, Etats-Unis – attendent les réponses d’Israël et du Hamas à leur dernière proposition de trêve, l’offensive israélienne déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien ne connaît aucun répit dans le territoire palestinien assiégé. territoire et menacé de famine, selon l’ONU.

Selon le bureau de presse du Hamas, les forces israéliennes ont fait exploser pendant la nuit des dizaines de maisons et d’immeubles résidentiels avec des explosifs dans le camp de réfugiés de Nusseirat, dans le centre de la bande de Gaza, où le mouvement palestinien a pris le pouvoir en 2007.

Ils ont également mené des dizaines de frappes aériennes sur les régions de Nousseirat, Al-Zahra, Al-Moughraqa et Al-Maghazi, également au centre de cette petite bande de terre, a-t-il ajouté. .

Vingt-cinq personnes ont été tuées après un raid contre la maison de la famille Al-Tabatibi, dans le quartier d’al-Daraj, et transférées à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah, selon la même source.

« Des bombardements aériens et d’artillerie ont frappé Nousseirat toute la nuit. Ce n’était que feu et destruction, avec des martyrs gisant dans les rues. Nous avons fui le matin et nous n’avons nulle part où aller. « C’est la sixième fois que nous sommes déplacés. L’occupation (Israël, ndlr) a détruit tout Gaza. Gaza est devenue invivable », a déclaré à l’AFP Mohammad Al-Rayes, 61 ans.

Un secouriste salue à bord d’une ambulance transportant des Palestiniens blessés lors d’un bombardement israélien sur le marché de Firas, dans la ville de Gaza, le 11 avril 2024 (AFP/-)

Les risques de débordement du conflit se sont accrus avec les menaces de l’Iran contre Israël, accusé d’une frappe qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril, tuant 16 personnes, selon une ONG, dont sept membres des Gardiens de la révolution. , l’armée idéologique iranienne.

Après l’annonce mercredi par le président américain Joe Biden selon laquelle l’Iran « menace de lancer une attaque significative contre Israël », le général américain en charge du Moyen-Orient, Michael Erik Kurilla, se trouve en Israël, et les Etats-Unis ont restreint les déplacements en ce pays de son personnel diplomatique.

– Escalade des menaces –

Les funérailles de sept membres du Corps des Gardiens de la révolution islamique tués lors d’une frappe en Syrie, que l’Iran impute à Israël, le 5 avril 2024 à Téhéran (AFP / ATTA KENARE)

« Le niveau de préparation d’une attaque iranienne contre l’Etat d’Israël » a été discuté jeudi par les ministres américain de la Défense Lloyd Austin et israélien Yoav Gallant, selon un communiqué officiel israélien. « Israël ne tolérera pas une attaque iranienne sur son territoire », a déclaré Gallant.

« Si l’Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël ripostera et attaquera l’Iran », a prévenu le chef de la diplomatie israélienne, Israel Katz.

Photo distribuée par le bureau du guide suprême iranien Ali Khamenei, le montrant pendant la prière de l’Aïd al-Fitr, à Téhéran le 10 avril 2024 (KHAMENEI.IR/-)

Les États-Unis ont réitéré leur « soutien indéfectible à la défense d’Israël », malgré les tensions entre M. Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur la conduite de la guerre contre le Hamas.

Ennemi juré d’Israël et allié du Hamas, l’Iran a menacé de « punir » Israël après la destruction de son consulat. « Le régime maléfique a commis une erreur (…) il doit être puni et il sera puni », a réitéré mercredi le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.

La Maison Blanche a « prévenu » l’Iran, et le secrétaire d’État Antony Blinken a demandé à ses homologues chinois, turc et saoudien de dissuader Téhéran de toute attaque contre Israël.

Le bâtiment du consulat iranien détruit à Damas par une frappe imputée à Israël, le 2 avril 2024 (AFP / Louai Beshara)

Après des conversations téléphoniques avec ses homologues allemand, australien et britannique, le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a évoqué la « nécessité » pour Téhéran de répondre à la frappe contre son consulat.

Moscou et Berlin ont appelé à la retenue et la compagnie aérienne allemande Lufthansa a suspendu ses vols à destination et en provenance de Téhéran jusqu’à samedi.

– « Occupez Rafah » –

Une femme pleure sur la tombe d’un proche, dans un cimetière de Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 10 avril 2024 (AFP/-)

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, faisant 1.170 morts, pour la plupart des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été kidnappées et 129 restent détenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.

En représailles, Israël s’est engagé à anéantir le Hamas, qu’il considère comme une organisation terroriste au même titre que les États-Unis et l’Union européenne. Son armée a lancé une offensive aérienne et terrestre à Gaza qui a fait 33.634 morts depuis le 7 octobre, en majorité des civils, selon le bilan vendredi du ministère de la Santé du Hamas.

Jeudi soir, des centaines d’Israéliens ont manifesté près de la résidence de M. Netanyahu à Jérusalem pour appeler le gouvernement à poursuivre la guerre.

« Nous devons occuper Rafah le plus rapidement possible, pour sortir vainqueur de la guerre », a déclaré l’un d’eux, Dimitri, professeur de 42 ans, en référence à l’offensive terrestre israélienne, souhaitée par M. Netanyahu, contre cette ville. au sud de la bande de Gaza, où s’entassent 1,5 million de Palestiniens.

« Arrêter les combats maintenant serait un cadeau pour nos ennemis », a déclaré un autre, Itzik Buntzel, père d’un soldat tué à Gaza.

La bande de Gaza détruite par les bombardements israéliens, vue du sud d’Israël, le 10 avril 2024 (AFP / JACK GUEZ)

Les négociations pour une trêve de plusieurs semaines associée notamment à la libération d’otages en échange de Palestiniens emprisonnés par Israël piétinent, les protagonistes restant inflexibles et s’accusant mutuellement de les bloquer.

Jeudi, un responsable du Hamas, Bassem Naïm, a prévenu que la localisation des otages à Gaza nécessiterait « du temps et de la sécurité », deux conditions qu’une trêve est susceptible de favoriser.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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