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qui peut battre Tadej Pogacar sur le Tour d’Italie ?

Favoris annoncé pour succéder à son compatriote Primoz Roglic, Tadej Pogacar semble sans rival au moment d’entamer samedi (du 4 au 26 mai) le Giro où il aimerait mettre la main sur un nouveau Grand Tour, qu’il n’a plus gagné depuis. 2021.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Tadej Pogačar lors de Liège-Bastogne-Liège, le 21 avril 2024, en Belgique.  (PISCINE PETER DE VOECHT / BELGA MAG)

Annoncé en grande pompe en décembrepour le plus grand plaisir de tifosi, la présence inédite de Tadej Pogacar au Giro 2024 (du 4 au 26 mai), était quelque chose d’inévitable. Au départ de Venaria Reale (dans le Piémont), samedi 4 mai, rares sont ceux qui s’estimeront capables de le battre à la pédale.

Double vainqueur du Tour de France (en 2020 et 2021), mais battu par Jonas Vingegaard en 2022 et 2023, troisième de la Vuelta en 2019, il était temps pour le Slovène de se mesurer sur les routes italiennes. Pour continuer à construire sa légende et retrouver le goût de la victoire finale sur des courses de trois semaines.

Vainqueur du Tour de Catalogne, dont il a remporté cinq des sept étapes, « Pogi » a également remporté le Strade Bianche et sur Liège-Bastogne-Liège cette saison. Un record qui ravirait presque n’importe quel membre du peloton sur l’ensemble de sa carrière, mais pas Tadej Pogacar, glouton absolu.

A l’approche du Giro, on voit mal qui pourrait l’inquiéter dans sa quête pour ramener le maillot rose de leader à Rome, et compléter son impressionnante collection de 70 victoires à 25 ans. Bilan de ceux qui pourraient, peut-être , chatouille le Slovène et met à mal ses projets de devenir le premier homme à réaliser le doublé Giro-Tour de France depuis Marco Pantani en 1998.

Geraint Thomas (INEOS Grenadiers)

A 37 ans, le vainqueur du Tour de France 2018 n’a plus ses anciennes jambes, c’est indéniable. Cependant, dans son équipe, on croit toujours aux chances du Gallois de arborer les couleurs de l’écurie britannique. A l’image de son directeur sportif, Steve Cummings, qui a déclaré Réseau cycliste mondial : « Geraint fait du cyclisme depuis assez longtemps pour savoir que tout est possible et que cela ne sert à rien de ne pas croire en ses chances.. Pogacar est un monstre, mais il reste battable, c’est une longue course. (…) Il faut le mettre sous pression.»

Avec seulement Thymen Arensman, Thomas manque peut-être d’atouts au sein de son équipe pour contrôler les débats dès que la route monte, ce qui a par exemple permis à Ineos de s’imposer avec Egan Bernal (2021), Tao Geoghegan Hart (2020) et Chris Froome (2018). .

Un effectif assumé par Cummings : «Nous n’avons pas la responsabilité de contrôler la course.« Deuxième du Giro l’année dernière, après avoir chuté lors du contre-la-montre final lors de son face-à-face avec Primoz Roglic, il aura l’avantage de connaître le terrain et les défis que comporte la course transalpine.

Ben O’Connor (Decathlon-AG2R La Mondiale)

L’équipe de France s’envole cette saison. Avec 12 victoires à son actif, l’équipe de Vincent Lavenu réalise un début de saison très réjouissant. Avec Ben O’Connor en tête d’affiche du Giro, l’équipe dispose d’un leader solide qui fait office de favori, presque par défaut, derrière Pogacar.

Avec une quatrième place sur le Tour de France 2021 et deux troisièmes places sur le Critérium du Dauphiné, il établit de solides références, lui qui a d’ailleurs déjà levé les bras lors de victoires d’étapes sur la Grande Boucle, mais aussi sur le Tour d’Italie. « LLa préparation était idéale« , il dit.

A 28 ans, l’Australien entre dans une période charnière de sa carrière, où il devra prouver qu’il a le niveau pour être l’un des meilleurs du peloton. Seul problème, symbolique de la relative faiblesse du plateau cette année, c’est que son objectif principal reste de glaner son premier podium sur un Grand Tour. « J’adorerais çail a laissé échapper Réseau cycliste mondial. C’est une ambition personnelle, je pense que c’est réalisable. (…) C’est une course qui me correspond vraiment » En montagne, il pourra bénéficier notamment du soutien d’Aurélien mais aussi de Valentin Paret-Peintre, en pleine progression.

Romain Bardet (Équipe dsm-firmenich PostNL)

Délicieuse surprise du dernier Liège-Bastogne-LiègeRomain Bardet a encore fait une apparition inattendue parmi les noms à suivre lors du prochain Giro. Sa deuxième place sur la Doyenne a prouvé qu’il en avait encore à 33 ans, au moment de revenir sur une course qu’il avait douloureusement quittée en 2022 avec un abandon, alors qu’il occupait la quatrième place du général, après avoir terminé septième en 2021.

Les 71,6 kilomètres de contre-la-montre pourraient s’avérer rédhibitoires dans la quête de la victoire, mais le premier, long de 40,6 kilomètres, est loin d’être plat, avec une montée finale de 6,6 kilomètres à 4,1% à l’arrivée.

Il a montré en Belgique qu’il était encore capable de rouler seul face à plusieurs coureurs, alors pourquoi ne pas y croire à nouveau. « En réflexion » quant à la prochaine étape de sa carrière, comme l’explique L’équipe, il pourrait s’inspirer d’une autre star française. Pour son dernier Giro l’année dernière, Thibaut Pinot avait décroché un top 5 inattendu et un maillot de grimpeur presque incroyable.

Uijtdebroeks, Caruso, Carthy, lsont des étrangers

Wout van Aert absent, Cian Uijtdebroeks (Visma-Lease a Bike) pourrait avoir une carte à jouer dans la perspective générale. Mais le vainqueur du Tour de l’Avenir 2022, à 21 ans, devra confirmer sa 8e place sur la dernière Vuelta. Aux côtés d’Attila Valter et Robert Gesink, la quête de victoires d’étapes semble plus accessible. Même combat du côté de Movistar, où il est compliqué de considérer Nairo Quintana ou Einer Rubio comme des candidats crédibles à la victoire finale. Idem pour Daniel Felipe Martinez de Bora-Hansgrohe, qui peut légitimement viser un top 10 voire un top 5, mais difficilement le maillot rose.

Damiano Caruso (Bahrain-Victorious), deuxième du Giro en 2021, pourrait bien tenter le coup, mais ses 36 ressorts apparaissent prohibitifs, contrairement au jeune Antonio Tiberi, 2e du dernier Tour des Alpes à 21 ans. Enfin, Hugh Carthy (EF Education-EasyPost) et Juan Pedro Lopez (Lidl-Trek) peuvent rêver d’une percée. Cependant, comme pour les noms précédemment cités, il faudrait un concours de circonstances exceptionnelles pour les voir barrer la route au succès de Tadej Pogacar.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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