Quels liens la civilisation maya entretenait-elle avec la nature et les animaux ?
C’est l’une des civilisations les plus étudiées au monde. Pourtant, de nombreux mystères planent encore sur la civilisation maya précolombienne. Dans un article publié sur Phys.org le 12 août, Yifan Wang, chercheur à l’université de l’Illinois à Urbana-Champaign, détaille le lien qu’entretenaient les anciens Mayas avec la faune sauvage.
« Interactions durables » entre animaux et humains
Les anciens Mayas interagissaient avec les animaux de diverses manières. « Les animaux pouvaient être mangés, mais ils étaient également essentiels aux rituels »explique Yifan Wang. Au cours de leurs fouilles, les chercheurs ont trouvé des os, des défenses et des bois de cerf, ainsi que « dans les ordures ménagères des gens ordinaires » que « dans les palais et les temples de l’élite en guise d’offrandes, et dans les enterrements en tant que biens précieux. »
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La chercheuse détaille les découvertes de son équipe lors de recherches archéologiques au sein de 11 anciens tumulus mayas – des monticules artificiels surplombant un site funéraire – dans la région de la Vallée de la Paix, située au centre du Belize.
Des os de cerfs de Virginie, de chiens et de ratons laveurs ont été retrouvés, prouvant « que ces mammifères prospéraient autrefois dans les forêts luxuriantes entourant ces anciennes communautés mayas. » Les chercheurs ont également identifié des restes d’animaux dans d’anciennes maisons mayas, rappelant que « Les interactions durables des Mayas avec les animaux à travers les millénaires de leur histoire »ajoute Yifan Wang.
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S’inspirer des civilisations précolombiennes pour répondre aux défis environnementaux actuels
Dans l’article publié sur Phys.org, la chercheuse replace les fruits de ses recherches dans le contexte actuel. Elle raconte notamment que lors des fouilles de son équipe, « La sécheresse persistante a déclenché des incendies de forêt généralisés, transformant les forêts autour de la zone déboisée en un chaos enfumé. »
« On se croirait dans un four à haute température. Aujourd’hui, un colibri, déplacé par les incendies, s’est envolé vers nos palapas ombragés, en quête de fraîcheur. Il s’est attardé un instant avant de repartir à la recherche d’une eau devenue précieuse (…) »
Selon Yifan Wan, « En contraste frappant avec la grave destruction de l’environnement que nous voyons tout autour de nous, nos fouilles révèlent le profond respect des ancêtres mayas pour la nature et les animaux. »
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Un point de vue partagé par Lisa Lucero, professeure d’anthropologie à l’Université de l’Illinois, selon laquelle les anciens Mayas traitaient les animaux et, plus généralement, les autres membres de l’écosystème comme des égaux aux humains. Au sein de cette civilisation, faune, flore et humains cohabitaient en harmonie, précise la chercheuse.
À travers son travail, Yifan Wan explore comment « La vision du monde maya a permis aux peuples de maintenir des relations respectueuses et durables avec la nature depuis des millénaires »Elle espère que son travail contribuera à fournir « des informations précieuses datant de milliers d’années qui peuvent aider à relever les défis environnementaux actuels. »