Quelle est cette phobie la plus étrange dont souffre un ministre suédois et qui est devenue un sujet public dans le pays ?
Les collaborateurs de la ministre suédoise de l’Égalité entre les femmes et les hommes doivent constamment veiller à ce qu’elle ne soit jamais confrontée à une banane en raison de sa phobie de ce fruit.
En Suède, le débat politique actuel tourne autour des bananes. Non pas du commerce avec les pays producteurs, ni de l’impact écologique de ce fruit, mais de la peur inhabituelle qu’il suscite. Le quotidien suédois Exprimer a révélé ce mercredi 13 novembre 2024 que l’entourage de Paulina Brandberg, ministre suédoise de l’Égalité, devait s’assurer qu’aucune banane n’était présente sur les lieux avant chacun de leurs déplacements.
Andreas Norlén, président du Parlement suédois, a même assuré à l’équipe du ministre qu’aucune banane ne serait visible dans ses locaux, lui demandant s’il le ferait. « il suffit de les enlever le matin même de son arrivée ». Une agence gouvernementale a même mobilisé la sécurité pour « sécuriser la zone » en vous assurant qu’aucun fruit indésirable ne se trouve à proximité.
Une « allergie forte »
Selon des échanges de courriers électroniques révélés par la presse, l’entourage du ministre a d’abord discuté d’un « forte allergie » pour justifier cette précaution. Dans une interview accordée à ExprimerPaulina Brandberg a confirmé qu’il s’agissait d’une sorte d’allergie qui la touchait profondément.
Elle a ensuite précisé par écrit qu’il s’agissait en fait d’une phobie qu’elle traitait avec l’aide d’un professionnel. En 2020 déjà, elle avouait sur le réseau X souffrir de ce qu’elle appelait « la pire phobie du monde » : bananes.
De son côté, la ministre des Finances Elisabeth Svantesson a protesté contre le traitement médiatique de l’affaire, rappelant « Les hommes politiques, comme tout le monde, peuvent souffrir de peurs, de phobies ou d’anxiété. Tant que cela n’affecte pas leur travail, est-ce vraiment dans l’intérêt public ? » Le Premier ministre Ulf Kristersson a également exprimé sa consternation, déclarant lors d’une conférence de presse ce jeudi qu’il « troublé qu’un ministre travailleur soit ainsi réduit à une phobie, qui est encore plus ridiculisée ».