La Serbie, où se rend mardi Xi Jinping après sa visite en France, constitue l’une des principales portes d’entrée de Pékin en Europe. La Chine y voit clairement un « hub » pour ses investissements et son influence sur le Vieux Continent. Belgrade attend de ce partenariat stratégique établi il y a quinze ans de précieux financements, ainsi qu’un troisième pilier de sa politique étrangère tiraillée entre l’Union européenne et la Russie.
La Serbie est en effet candidate à l’adhésion à l’UE depuis 2012, mais son dossier n’avance plus en raison de son refus de reconnaître l’indépendance du Kosovo. Belgrade veut éviter de trop contrarier les Vingt-Sept qui représentent 54 % de son commerce extérieur, soit sept fois plus qu’avec la Chine et dix fois plus qu’avec la Russie. Mais elle s’efforce également d’entretenir des liens privilégiés avec Moscou, fondés sur l’histoire et la religion orthodoxe.
