Que valent leurs enfants après eux, adapté du Goncourt de Nicolas Mathieu ?
CRITIQUE- Ludovic et Zoran Boukherma adaptent le prix Goncourt 2018 avec fièvre contagieuse. Cette chronique d’une jeunesse qui se brise les ailes sonne juste et fort.
Il n’y a rien à faire. C’est le problème de l’adolescence. On est trop sérieux à 14 ans. L’ennui augmente avec la chaleur et quand on ne part pas en vacances. Ce n’est pas une vie de rester en Lorraine, avec ce temps. Anthony ne s’y attendait pas, mais il en profite pour tomber amoureux. Cela occupe. Il y a des balades sur deux roues, des baignades dans le lac à moitié pollué. Sur le ponton, les demoiselles portent des deux-pièces. Cela valait la peine de voler un canot. Un joint circule. Le papa tacheté repère Stéphanie, avec ses faux airs d’Anne Parillaud, version mosellane. Leurs destins se frotteront comme deux silex. Ils ne sont pas issus du même milieu.
Le film, adapté du Prix Goncourt 2018, s’étend sur quatre étés dans les années 1990. L’époque est là. Les canettes de bière sont vides. Les consoles Sonic faisaient fureur. Les hits du moment rockent les soirées. Cabrel, Nirvana, Goldman, tu te souviens ? Il y aura donc eu tout ça…