Gauthier Delomez (propos recueillis par Alexis Delafontaine) / Crédits photos : Auteur / Source / Crédit Jean-Michel Delage / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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19h15, 2 septembre 2024
Comment réagissent les partis d’opposition à l’éventualité de voir Thierry Beaudet, le président du Cese, succéder à Gabriel Attal à Matignon ? Alors que le nom de cette personnalité méconnue circule, Europe 1 a demandé aux élus LFI et RN si leurs groupes respectifs s’apprêteraient à déposer une motion de censure ou non.
C’est une option surprise qui a fait son apparition sur la scène politique française. Thierry Beaudet, président du Cese (Conseil économique, social et environnemental), considéré comme la troisième assemblée de France, a vu son nom circuler pour être nommé Premier ministre en remplacement de Gabriel Attal, démissionnaire. Ce profil apolitique et « techno » peut-il permettre au prochain gouvernement de résister à une éventuelle motion de censure ?
Pour LFI, c’est Lucie Castets ou une motion de censure
Antoine Léaument, député du Nouveau Front populaire de l’Essonne et de La France Insoumise, explique que ses collègues de LFI censureront encore cette nouvelle personnalité. « Si c’est quelqu’un d’autre que Lucie Castets, vu le coup de force que cela représente contre la démocratie, il est évident que non seulement nous déposerons une motion de censure (…) mais aussi une motion de destitution du président de la République », explique-t-il sur Europe 1.
L’élu insoumis s’interroge également sur le statut de politique de centre-gauche de Thierry Beaudet, rappelant qu’Emmanuel Macron a été étiqueté de la même manière lorsqu’il est devenu président. « On a vu qu’il menait une politique de droite, parfois même d’extrême droite, en reprenant les propositions par exemple sur la loi sur l’immigration », explique Antoine Léaument.
« Des motions de censure à tout va, ça n’a aucun sens », selon un élu RN
Et de l’autre côté du spectre politique ? Yoann Gillet, député Rassemblement national du Gard, a expliqué sur Europe 1 que son groupe ne pouvait pas encore annoncer « par principe le vote d’une motion de censure comme celle-là ». « Il faut écouter ce que le futur Premier ministre a à dire. De toute façon, nous sommes les seuls à être réellement opposés à Emmanuel Macron et à la politique qu’il mène », insiste-t-il.
Yoann Gillet estime que « tous (les partis) se sont alliés pour tenter d’empêcher (le RN) d’avoir plus de députés », et s’interroge sur les potentielles motions de censure déposées par le NFP. « Quand je vois la gauche et l’extrême gauche dire qu’elles vont déposer des motions de censure à chaque tournant, ça n’a aucun sens. Elles mentent aux Français puisqu’elles se sont alliées à Emmanuel Macron », selon l’élu.
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