Pro D2 : Biarritz sauvé par Aurillac
Quelle est la raison du maintien d’un monument du rugby français qu’est le Biarritz Olympique ? Un visage finalement rude qui n’a pas réussi à se montrer efficace sur le terrain de Brive submergé par les émotions d’un dernier match à domicile et la course à la 6ème place. A la 67e minute, le temps s’est arrêté du côté de Biarritz. Non pas pour une épreuve du rouge et blanc mais plutôt pour celle d’Aurillac, à 75 km. Les autres pelotons ont dix minutes d’avance sur ce combat basque-corrézien. Nous sommes donc à la 77e et à 27-15, les Montalbanais ne reviendront plus.
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Quelle est la raison du maintien d’un monument du rugby français qu’est le Biarritz Olympique ? Un visage finalement rude qui n’a pas réussi à se montrer efficace sur le terrain de Brive submergé par les émotions d’un dernier match à domicile et la course à la 6ème place. A la 67e minute, le temps s’est arrêté du côté de Biarritz. Non pas pour une épreuve du rouge et blanc mais plutôt pour celle d’Aurillac, à 75 km. Les autres pelotons ont dix minutes d’avance sur ce combat basque-corrézien. Nous sommes donc à la 77e et à 27-15, les Montalbanais ne reviendront plus.
Du côté des Brivistes aussi, les nez sont collés au téléphone depuis de nombreuses minutes. On vient de le soulever pour la dernière tentative collective qui valide la 6ème place (80+3). Le stade rugit pour tout le monde. Ça tombe bien pour le BO, la saison difficile est enfin terminée. Cela laissera sûrement des traces. Ou non. Pour ce soir, cela suffira.
David a eu chaud
Brive a pourtant tout préparé. Tifos doit d’abord remercier le grand capitaine et troisième ligne, Saïd Hirèche, 263 matches sous le maillot de Brive, 194 comme titulaire. Un gars qui pèse, comme disent les jeunes. Au cas où les drapeaux « ici, ici, c’est la Corrèze » n’auraient pas suffi à intimider le petit comité de supporters biarrots finalement venus en minibus, nous avons déployé la grande banderole du soir : « Un club, une ville, Brive ». Mais comme ça se passe encore sur le terrain, les Brivistes sont un peu pris par toutes ces émotions. En première période, certes, ils ouvriront le score (3-0, 10e) après que l’ouvreur du BO, Searle, a raté l’occasion juste avant mais surtout ils passeront 20 minutes dans les 15 mètres adverses sans parvenir à marquer le moindre point.
Pour leur salut, les Biarrots peuvent remercier l’arbitre du soir qui était déterminé à ne pas tirer de carton. Le centre David n’est pas passé loin du rouge après un sacrifice pour empêcher le jeune ailier Ferté de passer à 5 mètres de la ligne. Ce dernier est longuement soigné avant d’être sorti sur civière (16e). Le capitaine O’Callaghan ne sera pas loin non plus après plusieurs commentaires et gestes nerveux. Il semble qu’il y ait eu un manque d’engagement du côté du BO, il faut le savoir… Mais à force d’appuyer sur le ballon porté, les Brivistes ont finalement fini dans le but par l’intermédiaire du talonneur (10-3, 38e). Hormis l’égalisation de Searle, les quelques occasions basques ont été gâchées par trop d’excitation technique (4 avants, 7 pénalités, 1 touche perdue) ou par de mauvais choix. Comme sur cette bonne relance poussée en touche par Cordin alors que la sirène avait sonné. Mi-temps.
67ème minute
Depuis les tribunes, Arnaud Dubois, appelé à occuper un poste d’encadrement à court terme au BO, suit le match de Montauban à Aurillac, aux côtés du futur directeur sportif, James Coughlan. Pendant un quart d’heure, le BO était bon pour le barrage (Montauban menait 10-7) mais les Cantaliens se reprenaient. En Corrèze, les locaux passent un penalty (13-3, 42e) mais déjouent dès qu’il faut aligner du temps de jeu. Les Basques ont endormi leur adversaire pour mieux attaquer. Sur une action de grande classe comme le BO sait le faire en un éclair, Kibirige éteint Amédée-Domenech. Sur un énième crochet d’un Cordin qui aura quand même beaucoup porté le ballon, il envoie une chistera à son ailier qui court vers l’en-but. Récupéré, il retrouve l’ancien Toulonnais décédé à 20 centimètres de la ligne. Kibirige est encore là pour inscrire son 10e essai de la saison (13-10, 55e).
Le piège du dernier match à domicile plein d’émotions se referme-t-il sur les Brivistes ? Oui quand Barry semble aplatir devant Raffy (52e) mais après vidéo, l’arbitre refuse l’essai. Non quand Carbonneau lève un bras rageur et creuse l’écart au score après une passe hasardeuse de David à quelques mètres de sa ligne (20-10, 65e). Nutsubidze prend un jaune dans l’indifférence générale (67e). Vous me surprenez, au même moment, Aurillac valide sa victoire (27-15) et signe ainsi la suite des Biarrots. Kibirige sourit depuis le bord du terrain. Shaun Hegarty, Marc Baget et Arnaud Dubois aussi. L’une des saisons les plus difficiles de l’histoire du Biarritz Olympique s’est terminée sur un terrain corrézien. Ils devront s’en souvenir s’ils ne veulent pas le revivre.
Brive 34 – Biarritz 10
Lieu Brive (stade Amédée Domenech) Spectateurs 11 773 Arbitre M. Hourquet Mi-temps 10-3
BRIVE 4 essais de Da Silva (38e), Carbonneau (65e), Sadrugu (70e), Ussaraga (80+3) ; 4 transformations d’Olding (38e), Raffy (65e, 70, 80+3) ; 2 pénalités d’Olding (10e, 42e).
L’équipe. Krone – Ferte (Raffy, 16e), Shveldize, Johnson, Bonneval – (o) Olding, (m) Carbonneau – Hirèche (cap) (Sagrugu, 56e), Moriarty (Delannoy, 61e), Marais (Galletier, 56e) – Ratuva (Ussaraga, 58e), Van Eerten, Abdaladze (Van der Merwe, 41e), Da Silva (Boudou, 56e), Brennan (Fraissenon, 41e).
BIARRITZ 1 essai de Kibirige (55e) ; 1 transformation et 1 penalty de Searle (31e).
L’équipe. Cordin (Martin, 58e) – Kibirige, Joseph, David, Barry – (o) Searle, (m) Pagès – Dyer (Matiu, 44e), Jalagonia (Francoz, 52e), O’Callaghan (El Fakir, 69e) – Matthews , Motoc – Haouas (Tabidze, 69e), Sauveterre (Tolaï, 41e), El Fakir (Nutsubidze, 46e).
Carte jaune. Nutsubidzé (67e).