Prêt immobilier : faire le ménage dans ses dépenses, le bon réflexe à adopter pour attirer les banques – 06/05/2024 à 10:08
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Incidents de paiement, jeux de hasard, courses excessives… certaines dépenses peuvent jouer en défaveur des futurs emprunteurs. Comment mettre toutes les chances de son côté lors d’une demande de prêt immobilier ?
Bonne nouvelle : les taux d’intérêt immobiliers baissent. Ils restent néanmoins élevés, avec une moyenne de 3,84 % sur 20 ans selon les chiffres du courtier Meilleurtaux, et rendent souvent difficile l’obtention d’un prêt immobilier pour les futurs propriétaires. Lors d’une demande de crédit, ils ont donc tout intérêt à montrer leurs références afin de mettre toutes les chances de leur côté pour obtenir le financement demandé. Et cela commence par la présentation d’extraits de compte sains et rassurants.
Des relevés de compte scrutés par les banques
Lors d’une demande de prêt immobilier, il est nécessaire de transmettre à votre banque les relevés des trois derniers mois de tous vos comptes bancaires. Une étape indispensable qui n’est pas une simple formalité administrative. En effet, les relevés de compte sont étudiés avec attention par les conseillers bancaires, et font partie intégrante des informations déterminantes dans la décision d’accorder ou de refuser un financement immobilier.
Cécile Roquelaure, porte-parole d’Empruntis, explique l’intérêt des relevés de compte bancaire pour les établissements prêteurs : « Le but pour la banque est d’en savoir un peu plus sur votre comportement financier et vos manières de gérer vos finances. Elle tempère néanmoins : « Votre dossier est ne sera pas accepté ou refusé pour une seule raison, sauf si vous êtes vraiment dans le rouge tous les mois.
En scrutant les relevés de comptes des demandeurs de crédit, les banques cherchent avant tout à détecter les dépenses et les comportements excessifs, qui peuvent faire courir un risque de non-remboursement sur un éventuel prêt immobilier. Des dépenses ou frais bancaires liés à des incidents de paiement récurrents et/ou élevés peuvent ainsi jouer en défaveur des futurs emprunteurs, et inciter la banque à refuser d’accorder un prêt immobilier.
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Incidents de paiement, crédits à la consommation, cryptomonnaies… quelles sont les « mauvaises » dépenses ?
Certaines dépenses attirent l’attention des banques, et doivent donc être limitées, voire évitées, lors d’une demande de prêt immobilier. Au premier rang d’entre eux figurent les coûts liés aux incidents de paiement, comme les commissions d’intervention ou les frais de rejet de prélèvement. De tels frais, s’ils sont fréquents, peuvent révéler un déséquilibre dans le budget du ménage, et ainsi faire douter de la capacité du ménage à honorer ses mensualités hypothécaires.
Les mensualités des crédits à la consommation, quant à elles, peuvent indiquer un comportement de consommation, et donc risquées pour la banque prêteuse. C’est notamment le cas des crédits non affectés à l’achat d’un véhicule ou à la réalisation de travaux. Cécile Roquelaure conseille donc de rembourser ce type de dettes avant de solliciter un crédit immobilier : « S’il y en a une qui traîne, il est préférable de la clôturer d’abord » explique la porte-parole d’Empruntis.
Dans le même ordre d’idées, les dépenses excessives en courses, si elles sont régulières, devraient également être interdites. Plus encore, les paiements réguliers sur les sites de jeux en ligne, les casinos ou tout autre type de jeux d’argent sont perçus d’un œil très négatif par les établissements bancaires. Parfois, les cryptomonnaies sont assimilées à ces comportements à risque, notamment lorsque les investissements réalisés représentent la majorité, voire la totalité, de l’épargne des ménages. « Si vous faites cela en revanche pour 20 % de votre épargne et que le reste est investi, vous ne serez pas considéré comme un profil à risque » nuance Cécile Roquelaure.