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Présidence de l’Assemblée : la candidature de Yaël Braun-Pivet ne fait pas l’unanimité dans le camp Macron

Yaël Braun-Pivet, candidate à la présidence de l’Assemblée nationale par défaut dans son camp ? L’intéressée, déjà présidente entre 2022 et la dissolution, affiche sa détermination. « Dans le contexte actuel, on a besoin de gens avec de l’expérience mais qui ont aussi la capacité de construire des ponts, de tisser des liens et j’ai montré que depuis deux ans j’étais une de ces personnes-là », glissait-elle ce mardi à LCI depuis le Palais-Bourbon. Une nouvelle sortie médiatique pour défendre sa candidature au Perchoir.

Car la députée des Yvelines ne faisait pas l’unanimité, loin s’en faut, dans son propre camp. L’Elysée, qui a déjà misé sur Roland Lescure en 2022 plutôt que sur elle, comme Matignon ne manifestent pas un enthousiasme débordant à son égard.

Et pourtant, le groupe a annoncé mardi soir dans un communiqué à l’AFP qu’à la clôture des candidatures internes à 20 heures, elle était la seule en lice et a été désignée « candidate automatique », sans passer par un vote.

Une candidature singulière à gauche

Mais en interne, de nombreux députés ne l’apprécient pas, d’autres estiment qu’elle ne peut pas être reconduite après la défaite du camp présidentiel aux législatives. « Ce serait un message désastreux à envoyer à l’opinion publique que de dire que tout continue comme avant », a déclaré un député réélu avant l’annonce de mardi soir. Certains estiment qu’il faut un candidat extérieur à Renaissance pour faire barrage au candidat du Nouveau Front populaire (NFP) au troisième tour.

Parfois, les trois raisons se conjuguent. Force dirigeante du Palais-Bourbon, le NFP, au bord de l’explosion, affirme le Perchoir. Mardi en fin de journée, Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a assuré qu’il y aurait un candidat unique du NFP et le nom de la députée écologiste et cheffe de file de son groupe Cyrielle Chatelain revient avec insistance.

L’élection de Yaël Braun-Pivet est loin d’être acquise. Il lui faut d’abord le soutien de Renaissance et celui de son camp au sens large. Or, le groupe Horizons pousse la candidature de Naïma Moutchou et le Modem n’a pas confirmé s’il présenterait ou non un candidat. La présidente sortante devra ensuite se rallier au-delà du troisième tour, où une majorité relative simple suffit.

Valérie Letard, Roland Lescure…

Selon « Le Figaro », Valérie Létard, ancienne secrétaire d’Etat sous Nicolas Sarkozy et qui vient de quitter le Sénat pour rejoindre l’Assemblée nationale, aurait été le « plan B » d’Emmanuel Macron pour le troisième tour. Mais selon plusieurs sources, l’intéressée ne souhaiterait pas être candidate.

Le nom du ministre sortant de l’Industrie, Roland Lescure, a également été évoqué. « Il s’interroge sur la possibilité de partir », a indiqué un député qui le connaît bien. Contacté, Roland Lescure n’a pas pu être joint. Les députés Renaissance choisiront ce mercredi leur candidat au Perchoir, lors d’un vote électronique qui aura lieu entre 13h30 et 14h30. Les candidats ont jusqu’à 20 heures ce mardi pour se déclarer.

… Annie Genevard

Tous les macronistes ont les yeux tournés vers le groupe de Laurent Wauquiez : en soutenant le candidat à la présidentielle, il pourrait lui permettre de dépasser le candidat du NFP au troisième tour. D’où l’idée de proposer un nom plus susceptible de remporter ces voix. Celui de la députée Les Républicains Annie Genevard, ancienne vice-présidente de l’Assemblée nationale, circule également.

« Je peux représenter une troisième voie, certes, mais je ne sais pas si les parlementaires du bloc actuel la reprendront. Je sais que l’hypothèse de ma candidature a reçu un certain nombre d’avis favorables ici et là. Est-ce que cela suffira ? Peut-être décideront-ils de privilégier un repli sur eux-mêmes au sein du bloc présidentiel ou de privilégier une candidature de gauche », a-t-elle déclaré aux « Echos ».

Depuis le début de la semaine, Gabriel Attal négocie avec Les Républicains une répartition des postes à l’Assemblée nationale, au-delà de la seule présidence. Sont concernés les vice-présidences, les trois membres de la questure, les présidents de commission et les secrétaires. « Tout nous intéresse », dit-on au sein du groupe rebaptisé Droite républicaine.

La répartition des postes à l’Assemblée nationale doit se faire dans le respect des forces en présence, mais le NFP s’oppose fermement à l’accession de députés RN à des responsabilités, comme ce fut le cas en 2022. La séance de jeudi s’annonce déjà animée.

Cammile Bussière

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