C’est le chaînon manquant de la gamme électrique de Skoda. Un modèle qui viendra se glisser entre le grand, bien connu Enyaq, et le petit Epik, ce SUV urbain de 4,10 m qui devrait voir le jour dans un an.
En attendant, c’est au tour de l’Elroq de trouver sa place dans la gamme tchèque. Un SUV, lui aussi, qui est la version électrique de l’actuel Karoq, même s’il mesure quelques minuscules centimètres de plus que son cousin thermique. Pas totalement cousin d’ailleurs, puisque ce SUV, que nous avons pu prendre en main sur une cinquantaine de kilomètres aux Pays-Bas, dispose de la désormais célèbre plateforme MEB du groupe Volkswagen, déjà largement disponible sur les ID3 et ID4.
Modern Solid : le renouveau du style tchèque
Mais ce n’est pas seulement au niveau de son soubassement que cet Elroq s’éloigne du Karoq. Sa ligne se démarque également. Le design sobre de la marque tchèque, une sobriété qui a plutôt réussi jusqu’à présent, ne change pas fondamentalement. Mais le style de la maison évolue doucement. Et cet Elroq inaugure ce que chez Skoda, nous appelons le design « moderne et solide ». Un terme aux accents marketing qui ne révèle pas grand chose, pas plus que ne le révèle la version camouflée que nous avons pu tester.
Cependant, malgré ce « revêtement » verdâtre, on distingue des bords plus nets, et une calandre qui diffère de l’Enyaq, plus arrondie, mais aussi de tous les autres modèles de la gamme. Et s’il est difficile de se faire une idée précise de l’ensemble, l’Elroq semble plutôt homogène dans ses proportions. Ses 4,40 m, campés sur des roues de 19 ou 21 pouces selon sa finition, sont équilibrés. Surtout, les lumières sont épurées comme toutes les nouvelles productions de la compétition. Les lumières LED matricielles à 36 segments se détachent de la tôle, par de fines bandes courant le long des faces avant et arrière.
Et comme d’habitude chez Skoda, le design est au service de l’habitacle, et surtout des passagers arrière, et de leurs bagages dans un coffre de 470 l. A l’avant, que nous ne pouvons dévoiler pour l’instant, les habitués d’Enyaq retrouveront leurs petits : le grand écran central de 12,9 pouces et malheureusement, celui, beaucoup trop petit, d’à peine cinq pouces qui fait face au conducteur en lui fournissant le service minimum : vitesse et niveau de charge de la batterie.
Ou plutôt des piles. Car l’Elroq sera disponible avec trois jeux de cellules de 52, 59 et 77 kWh net. Côté puissance, vous pourrez choisir entre 170, 204, 285 et 300 ch, valeurs déjà connues sur les autres modèles du groupe. En revanche, la marque ne communique pas les différentes autonomies de son nouveau modèle. Mais on peut en tout cas supposer qu’elles devraient parcourir entre 350 et 550 km WLTP, comme ses sœurs équipées de la même manière. En revanche, Skoda affirme que la charge rapide de son Elroq, en courant continu jusqu’à 175 kW, peut se faire en moins de 28 minutes, de 10 à 80 %.
Excellente visibilité pour éviter les vélos
Mais comment se comporte sur la route un tel attelage (limité à 160 ou 180 km/h selon la puissance) ? Répondre avec précision est évidemment impossible après un voyage d’une trentaine de kilomètres dans les Pays-Bas plats, encombrés d’une nuée de vélos rendant toute évasion impossible. Mais ce trajet met en tout cas en avant l’excellente visibilité latérale et arrière qui permet d’éviter les cyclistes, et le relatif bon confort de l’engin sur les pavés du Nord.
Pour le reste, il faudra attendre octobre pour découvrir cet Elroq dans sa version définitive puisqu’il sera dévoilé dans sa version définitive au prochain Mondial de Paris, et quelques jours plus tôt, sur Caradisiac. Nous découvrirons également à cette époque, ses prix définitifs, qui ne sont pas connus pour le moment.
