Bourse Entreprise

Pourquoi vous ne pourrez bientôt plus payer avec votre carte bancaire sur internet

Selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), 84 % des consommateurs utilisent leur carte bancaire pour effectuer des achats sur internet. Cette méthode, bien qu’ancrée dans nos habitudes, présente des inconvénients tant en termes de praticité que de sécurité. Mastercard envisagerait donc d’y mettre un terme.

Le processus actuel de paiement par carte en ligne est en effet loin d’être optimal. Il nécessite la saisie manuelle d’une série de données : le numéro de carte à 16 chiffres, sa date d’expiration et le cryptogramme visuel. Cette procédure, répétée à chaque transaction, peut s’avérer fastidieuse et chronophage pour les consommateurs.

Au-delà de l’aspect pratique, C’est avant tout la question de la sécurité qui pousse les acteurs du marché à repenser le système. En effet, à chaque fois qu’un utilisateur saisit ses informations de carte sur un site internet, il s’expose potentiellement à des risques de piratage. Les données peuvent être interceptées lors de leur transmission ou directement sur les serveurs des commerçants en ligne, parfois insuffisamment sécurisés.

En cas de fraude, la seule solution pour le consommateur est de faire opposition et de demander une nouvelle carte, une démarche souvent coûteuse et longue.

Mastercard va mettre fin aux paiements par carte en ligne d’ici 2030

Face à ces défis, le secteur des paiements se tourne vers des solutions innovantes. Mastercard, l’un des principaux réseaux de cartes bancaires au monde, a récemment annoncé son intention de éliminer complètement le paiement en ligne par carte physique d’ici 2030.

Pour remplacer le système actuel, Mastercard s’appuie sur la technologie de tokenisation. Cette approche consiste à remplacer le numéro de carte réel par un jeton numérique unique ou limité dans le temps. Ce « token » permet d’effectuer des paiements sans jamais dévoiler les véritables coordonnées bancaires de l’utilisateur. Certaines banques proposent déjà ce service sous le nom de « carte virtuelle », mais Mastercard ambitionne de le généraliser à l’ensemble de son réseau.

Parallèlement, un nouveau standard baptisé « Click to Pay » est en cours de déploiement. Développé par EMVco, consortium d’acteurs majeurs du paiement électronique, ce système fonctionne comme un portefeuille électronique. Il permet à l’utilisateur de sélectionner sa carte virtuelle en un seul clic lors du paiement, générant automatiquement un jeton numérique sécurisé pour la transaction.

Ces innovations visent à simplifier le processus de paiement en ligne tout en renforçant considérablement la sécurité des transactions. Pour les consommateurs, cela signifie la fin de la saisie manuelle fastidieuse des données et une réduction significative du risque de fraude. Pour les commerçants, ces nouvelles technologies promettent une réduction des abandons de panier et une meilleure protection contre les impayés.

Qu’en est-il d’Apple Pay et des autres ?

Bien entendu, cette transition ne se fera pas du jour au lendemain. Le déploiement de ces nouvelles technologies nécessitera une adaptation progressive de l’ensemble de l’écosystème du commerce électronique. Les sites marchands devront mettre à jour leurs systèmes de paiement, tandis que les consommateurs devront se familiariser avec ces nouvelles méthodes.

Cette évolution pose également la question de la place des intermédiaires de paiement comme PayPal ou Apple Pay. Ces acteurs, qui ont bâti leur succès sur la simplification et la sécurisation des paiements en ligne, pourraient voir leur avantage concurrentiel s’éroder face à ces nouvelles solutions proposées directement par les réseaux de cartes bancaires.

  • Mastercard prévoit d’éliminer progressivement les paiements par carte physique en ligne d’ici 2030 en raison de problèmes de sécurité et de commodité.
  • De nouvelles technologies comme la tokenisation et le « Click to Pay » remplaceront le système actuel
  • Ce changement soulève des questions sur l’utilité d’Apple Pay et autres.

📍 Pour ne rien manquer de l’actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page