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pourquoi Ouigo est dans le viseur du gouvernement espagnol

Le ministre espagnol des Transports, Oscar Puente, a ouvertement critiqué la filiale low-cost de la SNCF, Ouigo, rapporte l’AFP. Le ministre accuse sévèrement la filiale française et dénonce des pratiques « profondément déloyales » consistant à vendre des billets à bas prix « bien en dessous » des tarifs des trains à grande vitesse.

Une filiale de la SNCF accusée de dumping

Dans un entretien à la radio Onda Cero, lundi 1er avril, Oscar Puente reproche à la filiale française de la SNCF de vouloir monopoliser les parts de marché au détriment de la compagnie nationale espagnole Renfe. En substance, Ouigo est accusé de pratiquer du Dumping, procédé qui consiste à vendre sur les marchés étrangers à des prix inférieurs à ceux du marché national, voire inférieurs au prix de revient. Pour rappel, la filiale française de TGV à bas prix est présente en Espagne depuis 2022, grâce à la libéralisation du marché ferroviaire espagnol.

Selon le ministre socialiste espagnol, l’ouverture du marché ferroviaire a généré des « aspects positifs », notamment une baisse du prix des billets de train. Il est cependant loin d’admettre le niveau auquel sont tombés les prix pratiqués par Ouigo, les jugeant « insoutenables » par rapport à d’autres entreprises évoluant dans le même secteur, notamment l’entreprise nationale. Le gouvernement de gauche de Pedro Sánchez envisage désormais de porter plainte contre Ouigo devant la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC).

La France désignée comme complice

Le ministre espagnol des Transports juge excessive la concurrence imposée par la filiale française de la SNCF, n’étant pas à armes égales avec les deux autres entreprises en compétition pour le marché national, à savoir la société nationale espagnole Renfe, qui possède également une filiale à bas prix (Avlo ), et la filiale de la société publique italienne Trenitalia (Iryo).  » La concurrence doit être loyale et permettre aux trois sociétés de réaliser des bénéfices ou, à tout le moins, de ne pas subir de pertes. », insiste le ministre espagnol.

Lundi, le quotidien catalan La Vanguardia rapporte que la concurrence entre les trois sociétés a fait baisser les prix de 40 % depuis la rupture du monopole de Renfe il y a trois ans. Selon le même journal, le gouvernement espagnol considère le gouvernement français comme complice de cette politique tarifaire pratiquée par la filiale Ouigo, dans la mesure où la SNCF, la maison mère, est une entreprise publique.

Ray Richard

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