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Chambres de moins de 5m2, insalubres et sans fenêtres : un véritable bidonville découvert à l’étage d’un restaurant en Occitanie

Fin avril, le restaurant Saveurs gourmandes situé à Albi, dans le Tarn, a été visé par une inspection du Comité opérationnel départemental antifraude (CODAF). Les agents ont découvert qu’au moins six salariés, dont cinq en situation irrégulière, étaient hébergés à l’étage de l’établissement dans des conditions indignes.

Un véritable bidonville à l’étage du restaurant. Un centre d’hébergement collectif a été fermé par la préfecture du Tarn le 29 avril, indique La dépêche.

Originaires du Sénégal et du Bangladesh, les salariés sans permis de travail d’un buffet albigeois vivaient dans des conditions insalubres à l’étage du restaurant. Nos confrères évoquent notamment des pièces de 5m2, sans fenêtres ni chauffage, cachées derrière un placard, mais aussi des déchets et bouteilles d’urine jonchant le sol.

Le bâtiment a été fermé à clé dans la soirée. Même si les occupants pouvaient ouvrir la porte de l’intérieur, ils ne pouvaient pas regagner leur logement une fois partis et n’étaient donc pas libres de se déplacer.

Une réclamation collective déposée

Selon France 3, l’employeur a fait appel à des rabatteurs pour recruter ses salariés. « J’étais à Paris, dans un réseau et on m’a dit qu’un patron cherchait des salariés pour un restaurant à Albi.dit l’un d’eux. L’employeur savait très bien que nous avions de faux papiers. »

« C’était sale, il y avait des fils électriques, on dormait par terre, il continue. Je savais que ce n’était pas une situation acceptable, mais je devais travailler. Si vous n’avez pas de travail, vous ne pouvez pas vivre. Et j’ai ma famille derrière ça. Il a profité de notre vulnérabilité.

« Une plainte collective pour traite des êtres humains va être déposée auprès du procureur de la République, annonce Laure Malleviale, secrétaire générale de la CGT du Tarn. Nous attendrons que la justice tranche, mais tous ces éléments sont caractéristiques de la traite des êtres humains. Je ne pensais pas que cela pouvait encore exister en France. »

Cammile Bussière

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