pourquoi l’offensive sur Rafah pourrait intervenir seulement dans plusieurs semaines

Le Premier ministre israélien l’assure : une offensive sur Rafah, où sont concentrés près d’un million et demi de Palestiniens, principalement des réfugiés, aura lieu. La date a même été fixée, a juré Benjamin Netanyahu. Mais compte tenu des réalités du terrain, cela n’arrivera pas avant au moins plusieurs semaines. Avec le retrait de la 98e Division de Khan Younes, annoncé dimanche 7 avril et déjà largement réalisé, l’armée israélienne ne dispose plus des ressources humaines et matérielles nécessaires pour lancer une attaque terrestre sur Rafah, très urbanisée et très densément peuplée. .

Les forces armées devraient laisser sur le terrain certains éléments de leur 162e Division, notamment la Brigade Nahal et ses 5 à 6 000 hommes qui prendront position autour de ce que l’on appelle le « couloir Netzarim ». Cet axe nouvellement construit coupe la bande de Gaza en deux, d’est en ouest, la divisant entre la ville de Gaza au nord, le centre de l’enclave de Khan Younes et Rafah au sud.

Israël n’a pas donné de date aux États-Unis

La Brigade Nahal représente à peine 15 % du volume des forces engagées au plus fort des combats. Cela ne veut pas dire que les tirs sur le sud de l’enclave et notamment sur Rafah cesseront, mais il s’agira de tirs plus ciblés, opérés par l’aviation et visant en priorité les cadres du Hamas ou du Jihad islamique, s’ils sont repérés. À moins bien sûr qu’il y ait un cessez-le-feu.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a assuré mardi 9 avril qu’Israël n’avait pas fourni aux États-Unis de date pour une éventuelle opération militaire à Rafah.