pourquoi les partis parient sur leur survie financière
Le financement des partis politiques dépend principalement des résultats des élections législatives. Après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, certains mouvements risquent de perdre gros.
En prononçant la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a provoqué deux séismes. La première, politique, les équilibres de la chambre basse risquant d’être profondément modifiés à l’issue des élections législatives. La seconde, financière, puisque l’état des finances des partis lors de la prochaine législature dépend des résultats de ce scrutin.
Au premier tour, dès qu’un parti recueille au moins 1 % des voix dans 50 circonscriptions, chaque voix lui rapporte 1,64 €, et ce, sur une base forfaitaire chaque année. Puis, une fois le second tour passé, chaque élu parlementaire – députés et sénateurs confondus – débloque l’autre volet pour un montant de plus de 37 000 euros par élu et par an jusqu’au prochain renouvellement. Une manne financière qui s’élève aujourd’hui à 66 millions d’euros par an selon la CNCCFP (Commission nationale des comptes de campagne et du financement politique).
La dissolution de l’Assemblée bouleverse les pronostics des partis politiques. « Ce que les gens ne savent pas…