Pourquoi le patron de Xiaomi conseille d’acheter une autre voiture électrique que sa SU7

Le PDG de Xiaomi, Lei Jun, conseille aux clients désireux de recevoir leur exemplaire du SU7 d’acheter une voiture électrique concurrente s’ils sont pressés. La raison : des délais de livraison très longs. Cependant, la cadence de production s’accélère et les livraisons viennent tout juste de démarrer.

Particulièrement célèbre pour ses smartphones, la firme chinoise Xiaomi souhaite également se lancer sur le marché de la voiture électrique. C’est ainsi qu’elle a levé le voile en début d’année sur son premier modèle, qui prend le nom de SU7. Une berline très prometteuse, qui suscite déjà beaucoup d’attention.

Une déclaration étonnante

Et pour cause, cette dernière affiche des performances de premier ordre, notamment avec sa nouvelle version dont la commercialisation va bientôt commencer. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les fans sont déjà nombreux : les commandes sont ouvertes et même dépasser les attentes. Selon le patron de la marque, Lei Jun, qui a rencontré Elon Musk dix ans plus tôt, ces chiffres sont trois à cinq fois supérieurs aux estimations. Une excellente performance pour cette berline électrique, rivale de la Tesla Model S, entre autres.

Les livraisons viennent donc de démarrer et la demande est déjà très forte avec plus de 100 000 commandes fermes en Chine. Autant dire qu’il faudra être patient avant de recevoir votre exemplaire, puisque Xiaomi évoque un délai qui pourrait aller jusqu’à huit mois pour la version Max le plus efficace. Cela risque de dissuader certains clients particulièrement pressés, qui ne veulent pas ou ne peuvent pas forcément attendre aussi longtemps, même si la version d’entrée de gamme arrivera plus rapidement.

Le délai de livraison est estimé à environ six mois pour ces derniers, ce qui reste encore long pour certains. Le patron de l’enseigne ne lâche rien et donne même des conseils surprenants aux clients les plus impatients. Sur sa page Weibo, ce dernier déclare en effet que « Si vous êtes vraiment pressé d’acheter une voiture, les véhicules chinois à énergies nouvelles (électriques et hybrides) sont bons. Par exemple, Luxeed S7, Nio ET5 ou Xpeng P7 peuvent également être votre choix« .

C’est une déclaration qui peut paraître très surprenante de la part du patron de Xiaomi, mais qui fait preuve d’un certain fair-play, alors que sa voiture n’est de toute façon pas encore prête pour tous les clients. En revanche, on constate que cette dernière n’évoque pas du tout la Tesla Model S, qui reste l’une des principales rivales de sa berline. Mais cela s’explique sans doute par le fait qu’il souhaite privilégier les marques nationales. En revanche, aucune mention de BYD Seal, un autre concurrent. Est-ce un simple oubli ?

Une production qui s’accélère

Pour le moment, l’usine de la marque chinoise tourne à pleine capacité pour produire tous les exemplaires de son nouveau SU7, dont les technologies de pointe devraient lui permettre de rivaliser avec d’autres modèles bien établis. Ainsi, leur gigafactory serait capable de fabriquer pas moins de 76 exemplaires de la berline électrique par seconde. Un chiffre tout simplement incroyable, rendu possible par des procédés similaires à ceux utilisés par Tesla, y compris la gigadiffusion. Ce dernier permet de réduire le nombre de pièces nécessaires grâce à l’utilisation d’un grand moule, ce qui contribue également à rendre les voitures électriques moins chères.

D’après le site chinoisCNEVPostle taux de production devrait encore continuer à augmenter avec le temps pour atteindre sa capacité maximale plus tard. A noter que seules les livraisons des versions Standard et Max ont déjà commencé, et celles de la version Pro intermédiaire suivront peu après. Pour rappel, le nouveau Xiaomi SU7 est disponible en plusieurs variantes, avec des puissances oscillantes entre 299 et 578 chevauxtandis que le 0 à 100 km/h n’a pas encore été dévoilé par le constructeur, ainsi que la vitesse maximale.

La berline est équipée d’une batterie LFP (lithium-fer-phosphate) avec un Architecture CTB (cellule à corps) dont la capacité est affichée à 73,6 et 101 kWh. Cela lui permet de parcourir jusqu’à 800 km selon le cycle chinois CTLC, ou environ 690 kilomètres avec l’homologation européenne WLTP. Plus tard, une version équipée d’une batterie de 150 kW et offrant une autonomie allant jusqu’à 1 100 kilomètres environ seraient également inclus dans le programme. La voiture est également dotée d’une conduite autonome utilisant un capteur LiDAR.

Il est nécessaire de compter 27 650 euros pour le plus abordable de la gamme, un prix qui sera sans doute plus élevé s’il finit par arriver un jour en Europe. Mais elle n’aura pas droit au bonus écologique de 4 000 euros.