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pourquoi Jean-Yves Le Drian appelle la France à le faire

LUDOVIC MARIN / AFP Jean-Yves Le Drian, ici aux côtés d’Emmanuel Macron en juin 2023, appelle la France à reconnaître l’État palestinien.

LUDOVIC MARIN / AFP

Jean-Yves Le Drian, ici aux côtés d’Emmanuel Macron en juin 2023, appelle la France à reconnaître l’État palestinien.

POLITIQUE – La reconnaissance par la France de l’Etat palestinien est  » essentiel  » calmer durablement la situation au Moyen-Orient, juge l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Défense Jean-Yves Le Drian ce samedi 25 mai, en marge du conflit entre Israël et le Hamas qui s’enlise. Une demande déjà exprimée et qu’il a réitérée quelques jours après la décision en ce sens de plusieurs pays européens, dont l’Espagne.

« Personnellement, je pense que cette reconnaissance est devenue essentielle si nous voulons maintenir vivante la solution à deux États, se développant au sein de frontières sûres et respectées. » estime Jean-Yves Le Drian dans un entretien avec Parisien. « Prendre cette mesure donnerait une nouvelle force à la seule solution politique possible à nos yeux. Autrement, c’est une guerre sans fin et, au-delà de la tragédie qui frappe aveuglément la population palestinienne, Israël ne sera jamais en sécurité.il ajoute.

À ce jour, 139 pays sur les 193 États membres de l’ONU, principalement des pays arabes, mais aussi asiatiques, africains et sud-américains, ont reconnu l’État de Palestine. Le 22 mai, l’Irlande, l’Espagne et la Norvège ont annoncé leur intention de le faire prochainement.

Pour Séjourné, c’est oui, mais pas maintenant

Et la France ? Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a déclaré que la reconnaissance n’était pas « pas un tabou pour la France » mais les conditions ne sont pas remplies « à ce jour pour que cette décision ait un réel impact » sur le processus de solution à deux États. « Cette décision doit être utile, c’est-à-dire permettre une avancée décisive sur le plan politique »a souligné Stéphane Séjourné dans une déclaration écrite à l’AFP. « Dans cette perspective, il faut intervenir au bon moment pour qu’il y ait un avant et un après »il ajouta.

Son prédécesseur au Quai d’Orsay ne se prononce pas sur le moment idéal à ses yeux pour franchir cette étape. Mais il met en garde contre « l’impasse tragique » courant avec « la radicalisation des extrêmes » que sont le Hamas et « la réponse disproportionnée » Israélien. Il dénonce ainsi « une violence illimitée sous la responsabilité du Premier ministre Netanyahu, sans définition d’un objectif de guerre réaliste » et le« recours à l’hyperviolence aveugle, ne respectant pas le droit international. » « Cela produira des générations de terroristes » il prévient.

Après huit mois de guerre, la réponse israélienne aux attentats du 7 octobre est de plus en plus critiquée et la pression s’accentue sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu. La Cour pénale internationale a demandé un mandat d’arrêt contre le chef du gouvernement israélien et certains de ses ministres, ainsi que contre le mouvement islamiste Hamas. La France, contrairement aux États-Unis, a soutenu ces revendications.

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Eleon Lass

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