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Pourquoi Damien a remplacé sa voiture électrique par une hybride rechargeable

Le Kia Sportage PHEV de DamienLe Kia Sportage PHEV de Damien

Il est fréquent que les automobilistes passent d’un véhicule hybride rechargeable à un véhicule électrique, ce qui est compréhensible. Faire l’inverse est beaucoup moins courant. Damien explique pourquoi il a abandonné sa Kia e-Niro au profit d’un Sportage rechargeable.

La naissance du projet d’interview

Comment entrer en contact avec les personnes qui témoignent pour Automobile Propre ? Deux scénarios se détachent principalement. Souvent, ce sont des lecteurs qui nous envoient directement des propositions. Nous envoyons également des sollicitations lorsque nous découvrons des commentaires sur des forums ou suite à nos articles qui nous donnent envie d’approfondir avec la quasi-certitude que le sujet intéressera de nombreux automobilistes.

Et puis il y a le hasard, l’opportunité. Damien, je l’ai croisé sur LeBonCoin alors que je cherchais un frunk pour ma propre voiture électrique. Une fois le colis reçu, j’ai voulu savoir quel modèle mon vendeur avait choisi après sa précédente génération de Kia e-Niro.

J’ai imaginé une Tesla Model 3 ou Model Y, une Kia EV6 ou le nouveau Niro EV, une Hyundai Kona ou une Skoda Enyaq. Peut-être un retour au thermique. Mais je ne m’attendais pas du tout au choix d’une hybride rechargeable. Ce qui n’a fait qu’accroître ma curiosité : indispensable pour mener un entretien.

Compacte électrique

Exerçant une activité indépendante dans l’informatique à Bourges, Damien effectue de nombreux déplacements courts en voiture pour ses activités professionnelles et personnelles : « Pour une part de 95% en nombre, mes déplacements s’effectuent en ville avec des distances inférieures à dix kilomètres. Les voitures essence et diesel ne supportent pas ce traitement, avec des problèmes d’encrassement notamment au niveau des systèmes de dépollution. « .

C’est pourquoi la technologie électrique s’est imposée à lui : « J’ai hésité entre plusieurs compacts. J’ai immédiatement abandonné l’idée de la Volkswagen e-Golf en raison de l’accueil en concession uniquement pour les costumes et cravates. C’est une attitude que je ne comprends pas. Je reçois tous mes propres clients avec la même ouverture « .

Une fois l’Allemand retiré, il ne restait plus que deux modèles en compétition pour l’obtenir : « Il s’agissait de la Nissan Leaf et de la Kia e-Niro. J’ai éliminé le premier à cause des critiques que l’on pouvait trouver sur Internet à son sujet. De plus, un ami m’avait permis d’essayer son e-Niro. J’ai tout de suite aimé cette voiture, mais aussi l’accueil chez le concessionnaire Kia de ma ville « .

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Accorder de l’importance aux usages

Le Kia e-Niro est resté chez Damien pendant un peu plus de deux ans : « J’ai choisi la finition Design intermédiaire. Je ne voulais pas de sellerie cuir et je n’avais pas besoin de sièges chauffants. « .

Pensant qu’il la garderait probablement plus longtemps, il a apporté quelques améliorations à sa voiture électrique : « Dans mon métier, j’accorde beaucoup d’importance à l’usage. A ce propos, je crois que Kia ne s’est pas posé la question à l’époque d’un frunk qui était pourtant si pratique pour loger les câbles. Cependant, c’est une chose très stupide. J’ai ensuite acheté un kit complet prêt à installer, comprenant deux vérins permettant une ouverture facile et un maintien du couvercle en place. « .

S’il est attaché aux usages, que pense le professionnel de l’absence de combiné d’instruments sur les Tesla Model 3 et Model Y ? Sur les Kia, il y a un nombre incroyable de boutons et je trouve que c’est très bien fait. Ce serait donc pour moi un dépaysement de passer dans un monde où il n’y a rien ou presque. L’ami qui m’a prêté son e-Niro conduit désormais une de ces Tesla. Il a fini par s’habituer à la présentation sobre des commandes et ne comprend pas pourquoi les autres constructeurs ne font pas de même maintenant. Vais-je m’y habituer aussi ? Comme le veut la sagesse populaire, je ne dirai pas « Fontaine, je ne boirai pas ton eau » « .

Une voiture pleine de qualité

Toujours dans l’idée de rendre son Kie e-Niro plus pratique, Damien a fait d’autres ajouts :  » J’ai trouvé sur Amazon un niveau intermédiaire à installer dans le vide-poche de la console, avec différents compartiments, notamment pour y mettre les pièces et les cartes de recharge. « .

Découpe pour le coffre du Kia e-NiroDécoupe pour le coffre du Kia e-Niro

Pourtant, c’est dans le coffre qu’il a obtenu plus d’espace : « J’ai retiré le couvercle du double fond et divers compartiments en plastique afin de baisser le niveau d’environ 10-15 cm. Cela m’a coûté 10-15 euros pour la planche et pareil en feutre. », spécialisée dans la location de véhicules électriques en Allemagne, Next Move a réalisé une vidéo sur cette adaptation, assurant que le gain de place dans le coffre est ainsi de l’ordre de 25 %.

Ces améliorations prouvent que notre interlocuteur avait l’intention de conserver longtemps son Kia e-Niro. Il lui trouve d’ailleurs une multitude de qualités : « Je l’ai acheté avant l’augmentation du prix de l’électricité. C’est un modèle que j’ai trouvé très économique, avec un coût de révision très modéré, autour de 79 euros. C’est une voiture confortable, silencieuse et puissante. Je n’aime pas la vitesse, mais avec elle, on peut facilement s’engager sur l’autoroute et atteindre rapidement 110, 120 ou 130 km/h « .

Rechargeable ou pas ?

Pourquoi avez-vous abandonné le Kia e-Niro ? En raison de son manque d’autonomie sur les longs trajets sur autoroute. J’ai trois enfants qui pratiquent des activités sportives. Pour certaines compétitions de handball, je peux être amené à faire 350 à 400 km aller-retour dans la journée. C’est une distance que je ne pourrais pas parcourir avec une seule charge en empruntant l’autoroute et avec une consommation d’environ 19-20 kWh/100 km. « .

Régénérer la batterie en cours de route a été compliqué pour Damien : « Avec une puissance de charge qui ne tient pas longtemps son maximum de 77 kW, c’était trop long dans ces circonstances. Je ne pouvais pas non plus aller chercher une borne une fois arrivé à destination, car je devais suivre une formation « .

D’où le passage à une hybride rechargeable : « J’ai hésité avec un hybride simple. J’ai une borne de recharge à mon travail et je voulais garder le grand confort de l’électrique en ville, notamment en termes de silence. Je retrouve également la même vivacité qu’avec l’e-Niro, avec une autonomie d’environ 50 à 60 km. Pour les longs trajets, je n’ai pas besoin de m’arrêter lorsque je roule à l’essence. En revanche, la reprise est moins bonne « .

Choisir le Kia Sportage

Damien n’a pas hésité longtemps sur le modèle :  » Le Kia Sportage hybride rechargeable avec le nouveau design venait de sortir. Elle a ensuite été assez mise en avant dans la presse. Je suis allé voir le Tucson chez Hyundai, mais j’aime moins son style. Pour cette raison, la fiabilité et l’accueil en concession, j’ai choisi de rester chez Kia « .

Pourquoi pas le Niro hybride rechargeable ? Pour deux raisons. D’abord parce qu’au moment de ma commande, le nouveau Niro n’existait pas encore. Ensuite parce qu’il me fallait plus de coffre. Or, chez Kia, la batterie hybride rechargeable prend un peu de place à cet endroit « .

Avec le recul, notre témoin ne regrette pas son choix : « Je trouve le design super et l’intérieur très bien réalisé. Comme pour le e-Niro, je n’ai pas grand chose de négatif à dire sur ce véhicule. Les assistances à la conduite sont un peu trop présentes parfois. Notamment lors des manœuvres où le véhicule peut s’arrêter pour un rien, parfois une simple feuille. Il faut alors appuyer sur la pédale de frein avant d’accélérer à nouveau. Pas moyen de désactiver cela une bonne fois pour toutes, il faut le faire à chaque fois que l’on réutilise le Sportage. « .

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Anecdotes

Petite anecdote concernant le Kia e-Niro dans l’entourage de Damien : « Un ami qui possédait auparavant une Soul électrique s’est acheté une e-Niro, puis une autre pour sa femme. Il a converti un ami commun qui m’a convaincu à son tour. Ce qui fait qu’en six mois, quatre Kia e-Niro sont arrivées dans le groupe « .

Les choses ont beaucoup évolué depuis : Celui qui avait acheté mon e-Niro à l’origine est passé à Tesla. Dans le couple, l’un est toujours en service, l’autre, en location de deux ans, a été remplacé par une Kia EV6 « . Et c’est le mari qui utilise cette dernière :  » C’est un ancien motocycliste de gendarmerie, formateur à l’éco-conduite. Avec mon e-Niro, j’ai bien utilisé les pagaies, mais j’avais tendance à accélérer vite. Quand j’avais une consommation d’environ 14 kWh/100 km pour mes usages quotidiens, lui, dans les mêmes conditions, obtenait entre 11 et 12 kWh. « .

Ce qui explique le bon rayon d’action dont il dispose désormais avec l’EV6 : « Sur autoroute, il dispose de 300 à 350 km d’autonomie, et roule donc 250 ou 300 km avant de s’arrêter pour une recharge. Pas même le temps d’aller aux toilettes et de prendre un café, que l’application lui informe au bout d’un quart d’heure que la batterie est déjà régénérée à 85% « .

Bientôt un retour aux véhicules électriques ?

La rapidité de recharge et l’autonomie de la Kia EV6 font réfléchir Damien, avant de changer d’avis : « Avec ma conduite, je devrais m’arrêter plus tôt et plus souvent. Cet ami m’a aussi dit qu’il n’avait rien de mieux qu’avec l’e-Niro. La capacité plus élevée de la batterie lui permet juste d’effacer la consommation plus élevée de l’EV6 « .

Notre interlocuteur espère néanmoins revenir à l’électricité le plus rapidement possible : « J’attends une voiture qui puisse me donner, dans mes conditions d’utilisation, une autonomie de 500 kilomètres réels en roulant à 120-130 km/h. Et ce, par tous les temps, y compris en hiver. Et pas pour des prix de 70 000 ou 80 000 euros. Je pense qu’on y arrivera rapidement, probablement chez Kia, qui travaille déjà sur le moteur de la prochaine génération de ses voitures électriques. « .

Il conclut :  » L’idéal est de retrouver l’autonomie et la rapidité de ravitaillement en énergie que l’on connaît aujourd’hui avec les modèles thermiques. « .

Automobile Propre et moi-même remercions chaleureusement Damien pour sa disponibilité et son témoignage que nous avons sollicité.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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