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pourquoi continue-t-on à changer d’heure en 2024?

Même si les bénéfices du changement d’heure sont contestés, la France – et l’Europe – continuent de régler leurs montres chaque automne et chaque printemps.

Il résiste. Le traditionnel changement d’heure va encore une fois perturber nos habitudes de sommeil ce week-end, avec le passage à l’heure d’été. A 14 heures, il sera 15 heures, comme chaque année lors du dernier week-end de mars.

Objet de nombreuses critiques, menacé mais jamais éliminé, le changement d’heure semble encore avoir de beaux jours devant lui. Comment l’expliquer ?

Choc pétrolier

Introduit en France par un décret du 19 septembre 1975, le changement d’heure a été introduit principalement dans le but de réaliser des économies d’énergie suite au choc pétrolier de 1973-1974 et à la flambée des prix du pétrole, précise le site. vie publique.

Il s’agissait alors d’économiser l’électricité produite à l’époque principalement au fioul, grâce à une heure d’ensoleillement naturel en plus le soir. La mesure se voulait temporaire, mais elle est toujours appliquée.

Ces dernières années, la pertinence du changement d’heure est régulièrement remise en question. Selon Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), le passage à l’heure d’été a généré une économie d’environ 0,07 % de la consommation annuelle d’électricité, soit 351 GWh/an, en 2014.

Ces économies ont également tendance à diminuer avec le temps. En 1996, ils étaient estimés à 1 200 GWh/an et à 440 GWh/an dans les années 2000. Toujours selon l’agence, la projection pour 2030 serait au mieux de 300 GWh/an. Un gain marginal qui s’explique notamment par la multiplication des éclairages basse consommation.

« Le changement d’horaire permet des économies réelles mais modestes d’énergie et de CO2, pour des coûts de mise en œuvre quasi nuls », résume l’Ademe.

Accidents de la route

Outre son utilité contestée, le changement d’heure pourrait même être vecteur de risques. Selon l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance » nous signalons, notamment dans la semaine qui suit le passage à l’heure d’été, une augmentation des accidents de voitureinfarctus du myocarde et états dépressifs.

L’opinion publique semble également fatiguée du changement d’heure. À la demande du Parlement européen, la Commission européenne a lancé une consultation publique au cours de l’été 2018 au niveau de l’UE. Elle a reçu plus de 4,6 millions de réponses avec 84% de sondés favorables à la suppression du changement d’heure, note le site vie-publique. En France, une consultation organisée par l’Assemblée nationale début 2019 a obtenu les mêmes résultats.

Une directive restée lettre morte

Le changement d’heure semble actuellement en phase finale. En mars 2019, le Parlement européen a adopté un projet de directive prévoyant la suppression du changement d’heure saisonnier à partir de 2021. Chaque État membre devait alors choisir s’il souhaitait rester à l’heure d’hiver ou à l’heure d’été. Mais lorsque le texte est parvenu entre les mains du Conseil européen, il est resté lettre morte.

En cause, la crise du Covid-19, qui bouleverse le calendrier européen et reporte le changement d’heure aux calendriers grecs. La guerre en Ukraine, puis la flambée des prix de l’énergie qui l’a accompagnée, n’ont pas aidé à remettre le sujet sur la table.

Cammile Bussière

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