Pour répondre au boycott, McDonald’s rachète ses restaurants en Israël et se sépare d’Alonyal
Durement touché par les appels au boycott, McDonald’s a enregistré son chiffre d’affaires le plus bas depuis quatre ans au cours du quatrième trimestre 2023.
Depuis la reprise du conflit israélo-palestinien, suite aux attentats du 7 octobre 2023, McDonald’s fait face à un boycott massif. Début 2024 et pour la première fois depuis quatre ans (et la crise du Covid), le géant américain n’a pas atteint son objectif de chiffre d’affaires trimestriel. Une crise qui touche les finances de l’entreprise et qui l’a amenée à se séparer de l’un des franchisés historiques, Alonyal.
Un petit flash-back. Le 7 octobre, après les attentats perpétrés par le Hamas en Israël et le début des représailles de l’armée israélienne, Alonyal – le franchisé qui exploite les 225 McDonald’s du pays depuis plus de 30 ans – a déclaré sur les réseaux sociaux qu’il avait « fait don et continue de faire don de dizaines de milliers de repas aux unités de Tsahal (l’armée israélienne, NDLR)à la police, aux hôpitaux, aux habitants de la bande et à toutes les forces de secours.
Un geste qui a fortement choqué certains pays à majorité musulmane, comme le Koweït, la Malaisie ou le Pakistan, qui ont alors lancé un appel au boycott. Appel qui a été massivement suivi au Royaume-Uni, en Turquie, mais aussi en France.
Une envie de tourner la page
Depuis, McDonald’s a assuré à plusieurs reprises que ce boycott reposait sur une « désinformation associée » à la guerre entre Israël et Gaza. Mais, cette fois, le géant américain semble avoir pris la mesure du rejet de la politique appliquée par son franchisé israélien, Alonyal, et son directeur général, Omri Padan, et veut tourner la page, comme l’explique la BBC. Les 225 McDonald’s en Israël seront désormais gérés directement par le groupe américain.
L’entreprise espère qu’en intégrant « en interne » ses activités israéliennes, elle pourra redorer son blason au Moyen-Orient (qui représente 5 % des restaurants de l’enseigne) et atteindre à nouveau ses principaux objectifs commerciaux. Mais le PDG de McDonald’s, Chris Kempczinski, reste très lucide sur la situation : « Tant que cette guerre continue, nous ne nous attendons pas à une amélioration significative » des ventes au Moyen-Orient.