Pour Michel Barnier, une question autant politique que budgétaire »
CONTREPOINT – En matière fiscale plus que dans tout autre domaine, l’écart peut être grand entre la réalité et les « ressentis ». « Seuls les riches paieront » se traduit immédiatement par « ce sera pour nous ».
Michel Barnier a promis une « éclatement « . Faut-il comprendre un retour aux années Hollande ? La comparaison ferait bondir le nouveau Premier ministre, mais la perspective d’augmentations d’impôts pour tenter d’équilibrer un budget impossible rappelle la thérapie de l’ancien président socialiste à son arrivée au pouvoir. Il faut aussi se garder de porter des jugements en attendant le discours de politique générale dans une semaine. Mais lors de ses deux passages au journal de « 20 heures », au lendemain de sa nomination et après la formation de son gouvernement, le successeur de Gabriel Attal a lui-même parlé d’augmentations d’impôts.
Le Premier ministre a à juste titre le devoir de « dis toujours la vérité » aux Français. Et, face à des déficits de 150 milliards et une dette dépassant les 3000 milliards, pas de recette miracle. Juste un bilan, accueilli avec surprise par la nouvelle équipe qui s’installe à Bercy…