« Pour les élections législatives, les programmes économiques témoignent d’un rapport au travail rompu »
LA CHRONIQUE – Les débats en France sur le travail, considéré comme levier d’émancipation ou de damnation, semblent dater du XIXee siècle.
Les programmes économiques de la campagne législative caricaturent deux visions du travail en opposition. Du côté d’Ensemble, dirigé par Gabriel Attal, l’emploi est présenté comme le levier ultime de l’émancipation individuelle et collective. Le travail assure l’intégration des individus dans la société, l’enrichissement du pays et donc le financement du modèle social français, devenu l’objectif ultime de toute politique économique. « Le travail doit payer » le président ne cesse de répéter depuis 2017 une version polie du « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy.
En face, le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national partagent une vision plus inquiète de la vie professionnelle. Sensibles à la pénibilité de certaines carrières, ces partis souhaitent annuler les effets de la réforme des retraites d’Emmanuel Macron et instaurer des mesures spécifiques pour ceux qui ont commencé à travailler tôt. Ils s’opposent toujours aux dernières réformes de…