Santé

Pour éviter une nouvelle crise cet hiver, cette règle change pour les pharmacies

Ces antibiotiques sont généralement prescrits aux enfants pour des infections bactériennes, telles que des otites ou une pneumonie.
Dusan Atlagic / Getty Images Ces antibiotiques sont généralement prescrits aux enfants pour des infections bactériennes, telles que des otites ou une pneumonie.

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Ces antibiotiques sont généralement prescrits aux enfants pour des infections bactériennes, telles que des otites ou une pneumonie.

SANTÉ – Alors que l’été bat son plein en France, les autorités sanitaires doivent déjà se préparer au retour des maladies hivernales et prévenir les pénuries d’antibiotiques. C’est notamment le cas de l’amoxicilline, de loin l’antibiotique le plus prescrit aux enfants et particulièrement touché par les ruptures de stock. Les pharmacies devront désormais s’approvisionner exclusivement auprès des grossistes répartiteurs (qui sont à l’interface entre les laboratoires et les pharmacies), a annoncé mardi 30 juillet l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Cette mesure, qui ne concerne pas les départements et régions d’outre-mer, s’applique « Amoxicilline et amoxicilline/acide clavulanique, médicaments pédiatriques. » Ces médicaments sont généralement prescrits aux enfants pour des infections bactériennes, telles que des otites ou une pneumonie.

La décision a été prise de préparer « à la prochaine saison d’hiver »synonyme d’une reprise de la consommation, et pour éviter les pénuries des années passées. L’an dernier, des ruptures dans les flux d’approvisionnement de ces médicaments très courants avaient également été constatées, notamment dans les formes buvables utilisées en pédiatrie.

« La situation n’est pas encore revenue à la normale »L’ANSM estime dans un communiqué que la cause est un problème de répartition inégale sur le territoire, et non une pénurie globale de stocks. Durant l’hiver 2023, « certaines pharmacies avaient des stocks beaucoup plus importants que d’autres » et « le patient devait se rendre dans plusieurs pharmacies pour mettre la main sur son traitement », Pierre-Olivier Farenq, directeur du Casar, le centre d’appui aux situations à risques de l’ANSM, a rappelé à l’AFP.

Un problème de distribution, pas de stock

En temps normal, les pharmaciens s’approvisionnent dans 80 % des cas auprès des grossistes répartiteurs, et dans 20 % des cas directement auprès des fabricants. « Ce flux s’est inversé au cours de l’été dernier »un phénomène qui a conduit à « Des tensions de distribution dès le début de la saison » l’hiver, explique Pierre-Olivier Farenq.

L’ANSM recommande donc : « placer 100% des stocks disponibles chez les fabricants au niveau des grossistes distributeurs pour anticiper ce défaut » distribution, de sorte que « dès le début de la prochaine saison hivernale », « le patient peut trouver son traitement antibiotique assez facilement »il continue.

Cette mesure préventive, qui « sera réévalué à l’automne »a été prise à l’issue d’une réunion début juillet avec les acteurs de la chaîne d’approvisionnement (fabricants, grossistes-répartiteurs, pharmaciens d’officine et hospitaliers), selon l’ANSM.

Les autorités sanitaires ont également indiqué que leur plan hivernal destiné à anticiper et limiter les tensions d’approvisionnement était en cours de révision sur la base d’un questionnaire envoyé aux parties prenantes.

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Ray Richard

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