Plusieurs centaines de militants d’ultra droite ont manifesté à Paris
Des militants d’extrême droite ont de nouveau défilé ce samedi au cœur de la capitale.
Plusieurs centaines de militants antifascistes se sont rassemblés à Paris pour commémorer la mort de l’un d’entre eux.
Initialement interdite, cette manifestation annuelle a finalement été autorisée par la justice.
Leur agent de sécurité était cagoulé. Vêtus de noir, lunettes noires sur le nez, brandissant des drapeaux barrés de la croix celtique, plusieurs centaines de militants d’ultra droite ont manifesté à Paris ce samedi 11 mai à l’appel du « Comité 9 Mai ». Comme chaque année, ce petit groupe néofasciste a appelé à descendre dans la rue pour commémorer le 30e anniversaire de la mort de l’un des leurs, Sébastien Deyzieu, décédé en 1994.
Un défilé sans incident
Derrière une banderole « Sébastien présent », les militants de ce petit groupe d’ultra droite ont défilé de Port-Royal jusqu’à la rue des Chartreux. C’est au numéro 4 qu’ils se sont rassemblés devant le bâtiment où ce militant issu d’un mouvement pétainiste avait subi une chute accidentelle mortelle lors d’une manifestation. Quelques rues plus haut, devant le Panthéon, des militants antifascistes avaient déployé un « village antifasciste », composé de tribunes et d’une buvette, pour dénoncer le rassemblement d’ultra droite.
« Aujourd’hui, des néo-nazis manifestent à nouveau, année après annéedans les rues de la capitale »a déploré auprès de l’AFP un porte-parole de l’organisation La Jeune Garde antifasciste, Raphaël Arnault. « Nous sommes ici pour montrer nos positions, avec une alternative à leurs idées. » Surveillé par de nombreux agents des forces de l’ordre, le défilé s’est déroulé sans incident.
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La préfecture de police de Paris a dans un premier temps interdit cette manifestation annuelle, invoquant un risque de trouble à l’ordre public. Mais le recours devant le tribunal administratif de Paris formé par les organisateurs a été accueilli à la veille de l’événement, la justice estimant dans un jugement rendu samedi matin qu’il était « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester ».